Des liens…contextuels

En poursuivant ma réflexion sur les recommandations à partir de la théorie de la longue traine, j’ai réalisé que les recommandations du type "les bibliothécaires vous conseillent" (qui pourraient apparaître dans l’OPAC lors la recherche) s’apparentent d’une certaine manière aux rebonds automatisés que permettent les logiciels documentaires qui gèrent les liens contextuels.

Les liens contextuels sont souvent définis comme des liens sponsorisés surtout depuis le lancement du service Adsense de Google.

Il n’en reste pas moins qu’ils sont très utiles pour la recherche de contenu.

Le livre de Marc Maisonnneuve "Du catalogue de la bibliothèque aux ressources du Web" présente trois types d’applications documentaires des liens contextuels.

L’auteur donne dans ce livre une définition très claire du lien contextuel:

"Dans une page Web, le lien hypertexte fait référence à une autre page Web qui peut-être hébergée sur le même serveur ou sur un autre serveur. Un simple clic de souris sur cette zone de lien déclenche l’afficahge de la page désignée. Plus précisémment, le lien contient l’adresse exacte de la page à afficher.
Lorsque le lien est affiche de manière littérale dans une page Web, on parle de lien statique. C’est cette technique qui est utilisée dans le format Unimarc pour mémoriser en zone 856 d’une notice de périodique l’adresse exacte du périodique électronique associé.
On parle de lien contextuel lorsque l’adresse n’est pas prédéterminée mais qu’elle est construite en fonction des éléments de la requête de l’usager.
 Celui-ci vient par exemple de consulter la notice d’un ouvrage français et le logiciel génère l’adresse à laquelle se trouve le résumé de l’ouvrage dans la base du Cercle de la librairie. Cette adresse doit non seulement spécifier le site web à consulter (ici Electre) mais également la référence de l’ouvrage (en fournissant son ISBN) et la mention de l’information recherchée (ici le résumé). On parle également de lien établi dynamiquement."

Techniquement, les liens sont basés sur le protocole OPEN URL qui très bien décrit par Figoblog

Trois applications documentaires sont donc possibles avec les liens contextuels:

1: le portail documentaire:
consultation simultanée de bases de données préselectionnées à partir d’une interface
puis consultation du site web associé à une référence. C’est ce que permet le logiciel askonce et notamment la Bibliothèque Ouverte Montpellier Languedoc-Roussillon  citée par Biblioacid

2: la collecte systématique d’informations:

Dans le paramétrage d’un Opac de bibliothèque on aura défini des bases de données associées au catalogue qui enrichissent les notices. Ces éléments sont intégrés à l’interface et c’est transparent pour l’usager. Il est donc possible d’ajouter des couvertures de livres ou des résumés à partir d’Amazon par exemple. Via Biblioacid "la société syndetics vend spécifiquement pour les bibliothèques ce type de contenus aux Etats-Unis". Mais quid des français?

3: le rebond automatisé:
même principe que la collecte systématique mais le choix est laissé à l’utilisateur pour poursuivre sa recherche, acheter le titre affiché, utiliser le service de PEB, etc. V-Link de la société Geac notamment propose cette fonctionnalité que vous pouvez tester ici


A ces trois éléments j’en ajoute un signalé également par Biblioacid (décidément merci Biblioacid!)

4: "le rebond non-automatisé" (manuel?)

Il permet comme le propose la société Co-link de voir apparaître une petite fenêtre lorsque la souris passe sur des termes auxquels des liens contextuels prédéfinis. très rigolo je vous invite à essayer!

 

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