Conséquences de la longue traîne pour l’audiovisuel dans les bibliothèques…

En tout cas, voilà comment ça marche:

Ce système est en tout cas très efficace et tourné vers l’utilisateur, si l’on admet que le but du jeu est de donner accès à des contenus. Il va sans dire que notre chignon commun de bibliothécaire se dresse d’effroi quand on réalise qu’un tel service entre en conccurence directe avec nos offres de service public. Evidemment ça existait avant; et le développement des vidéos-clubs ne date pas d’aujourd’hui…mais il s’agit de mesurer les conséquences que met en évidence la longue traîne:
L’entreprise à un triple avantage sur nous:
- Un intérêt financier direct à avoir une offre la plus large possible. "Ils" ont les moyens de la constituer puisque le principe c’est que plus l’offre est large plus les clients sont susceptibles de trouver ce qui les intéressent et donc plus les profits augmentent.
- L’absence de la contrainte du stockage en libre accès: un large entrepot avec des armées de caristes et des tonnes de galettes en plastocs et hop le tour est joué!
- Un catalogue efficace et clair (classement par "thémas") et les avis d’internautes aident à naviguer dans la longue traîne…
D’un point de vue Poldoc, on ne peut donc plus aussi facilement dire que d’un coté y a le secteur privé avec les best-sellers et de l’autre les bibliothèques bardées de cohortes d’art et d’essais (encore que…c’était loin d’être aussi clair je vous l’accorde).
Quoi qu’il en soit de grandes entreprises se saisisent de marchés de diffusion de contenus payants (et bourrés de DRM comme c’est parti) et ont des catalogues gigantesques parce que sans ça elles n’existent pas. La question est donc finalement : comment définir des offres et des services spécifiquement "publics" dans ce contexte?
De plus, avec l’arrivée de la vidéo à la demande, sur lequel de plus en plus d’acteurs se postionnent, le coût de l’entrepôt passe à la trappe…
Alors à quand les premières offres d’accès en ligne à des bases de données de Vidéo à la demande pour les bibliothèques publiques? Ce marché est-il potentiellement rentable pour le privé ? Comment les bibliothèques pourront-elles se positionner sur des contenus? ne ferons nous à l’avenir que donner accès à des tétraoctets de contenus ?
Voilà des questions qui seront d’ailleurs débattues lors de cette journée d’étude de l’ACIM : "Image et son en bibliothèques : à l’heure du virtuel"
sans dramatiser hein, on évolue c’est tout.
D’autres offres "alternatives" sont comparées sur ce site, mais le choix reste encore assez pauvre. Ceci est surtout dû à des problèmes d’accords contractuels entre les majors et ces services de distribution en ligne. Les "bloquages" demeurent liés aux politiques commerciales des détenteurs de droits (les majors, pas les auteurs, bien sûr!).
le comparatif:
http://www.lesnumeriques.com/art...
Et ce n’est pas fini… Que diriez-vous de télécharger gratuitement des séries sur le site internet des chaines télé ?
http://www.allocine.fr/series/fi...
Étonnant, non,