
J’ai enfin trouvé le sens du mot Sérendipité au détour de l’article d’Olivier le Deuff sur les folksonomies (que je vous conseille ainsi que le commentaire/approfondissement de Got sur le sujet)
selon Wikipédia:
"Sérendipité est un néologisme issu de l’anglais "serendipity". Les règles d’usage de ce terme ne sont par conséquent pas clairement fixées. On peut tenter de définir la sérendipité comme le résultat d’une démarche heuristique qui consiste à trouver quelque chose d’intéressant de façon d’imprévue, en cherchant autre chose, voire rien de particulier. Darwin définissait la sérendipité comme la "qualité qui consiste à chercher quelque chose et, ayant trouvé autre chose, à reconnaître que ce qu’on a trouvé a plus d’importance que ce qu’on cherchait."
En résumé, on pourrait dire que c’est l’art de trouver ce que l’on ne cherche pas. On la définit parfois comme un don ou une faculté."
La sérérendipité est, il me semble, au coeur de notre métier (et des tendances du web 2.0); car trouver ce que l’on ne cherche pas c’est butiner c’est découvrir, c’est apprendre et c’est ce qu’on essaie de favoriser tous les jours ! En sciences de l’information, la notion permet de s’interroger sur de nouveaux modèles de production de la connaissance comme le montre cet article d‘Olivier ErtzscheidGabriel Gallezot
On pourrait ainsi tisser la jolie chaîne suivante sous forme d’enchaînement de concepts :
=élargissement de l’horizon d’attente=…
En ce qui me concerne, j’y vois un lien avec la très belle notion d’esthétique (souvenirs de Khâgne…;-)) qui s’appelle "l’horizon d’attente" d’Hans Robert Jauss dans Pour une esthétique de la réception (en 1978)
Quelques substantifiques extraits trouvés ici , à propos de la lecture d’une oeuvre littéraire :
«Le texte nouveau évoque pour le lecteur (ou l’auditeur) tout un ensemble d’attentes et de règles du jeu avec lesquelles les textes antérieurs l’ont familiarisé et qui, au fil de la lecture, peuvent être modulées, corrigées, modifiées ou simplement reproduites.» (p.51)
«On appelle "écart esthétique" la distance entre l’horizon d’attente préexistant et l’oeuvre nouvelle dont la réception peut entraîner un "changement d’horizon" en allant à l’encontre d’expériences familières ou en faisant que d’autres expériences, exprimées pour la première fois, accèdent à la conscience. […] Lorsque cette distance diminue et que la conscience réceptrice n’est plus contrainte à se réorienter vers l’horizon d’une expérience encore inconnue, l’oeuvre se rapproche du domaine de l’art "culinaire", du simple divertissement.» p.53
Ces deux notions sont très belles non?