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15 règles d’or pour les sites web 2.0

 

Grâce à Synchr’Olive je suis tombé sur un article passionnant  sur l’enjeu que représente le web 2.0 dans les entreprises, sur le blog Marketing & innovation, blog de spécialistes en "Marketing des TIC et les évolutions sociologiques et comportementales".

C’est frappant de voir comme beaucoup des points évoqués sont valables pour un site dit "bibliothèque 2.0"…

Voici en substance les 15 règles d’or qui sont énoncées. Je vous recommande de lire l’intégralité de l’article.

1. l’utilisateur ne vient pas par hasard : il ne suffit pas de mettre un forum, de laisser entrer des commentaires, de rajouter un peu de technique, pour transformer un site plaquette en un site interactif et collaboratif. L’utilisateur, l’internaute ne vient jamais par hasard sur un site. Penser cela, c’est se condamner à se trouver à la tête une coquille vide qui n’a de participative à la base que le nom.

2. ne pas confondre commentaires et collaboration : un commentaire est une réaction, une collaboration est un travail en commun, dont l’initiative peut voire doit revenir à la base.

3. animer, animer, animer : pour créer un site de collaborations efficace, il faut sans arrêt et surtout au début de l’opération amorcer la pompe de façon considérable, en créant un corpus de contenu (attention ! du vrai contenu, pas des plaquettes) qui va attirer l’utilisateur.

4. mettre sa marque en accord avec l’esprit 2.0 : le Web 2.0, nous l’avons déjà vu c’est un esprit. Il faut tenir compte de la marque, et de sa capacité à endosser cet esprit. En d’autres termes, il faut éviter de « mettre ses habits du dimanche ». Si la marque est incompatible avec une expérience de ce genre, il est conseillé d’en créer une autre, ou le de la décliner.

5. éviter de parler de ses produits : l’utilisateur 2.0 vient pour récupérer de l’information, pour échanger, pour partager, pour recevoir aussi, il ne vient pas pour regarder une plaquette produit. Sinon, il irait directement sur votre site plaquette produit (à supposer qu’une plaquette serve à vendre des produits).

6. embrasser les grandes causes : les passions émergent souvent (toujours ?) des grandes causes, pas des petits produits.

7. ménager un bénéfice non pour votre entreprise mais pour le visiteur : n’oubliez pas de servir l’utilisateur, c’est pour ça qu’il viendra et reviendra. Si vous ne pensez qu’à vous, vous serez les seuls à aller voir votre site.

8. ouverture et transparence : le Web collaboratif ne permet pas l’opacité. La langue de bois. La réclame sur Internet. Oublier cette règle de base, vous expose au mieux à l’indifférence, au pire à la critique la plus acerbe.

9. le ton et le style : éviter le style ampoulé et les grandes phrases des agences de communication qui prennent les utilisateurs pour des enfants ou pire. Le Web 2.0 implique que l’utilisateur-acteur est respecté dans son intelligence et qu’on lui fait confiance.

10. réactivité, spontanéité : si une suggestion ou un commentaire est mis en ligne, il faut y répondre tout de suite. C’est la dictature du temps réel. Si l’utilisateur-acteur sent que ces suggestions ne sont pas prises au sérieux, ou trop tard, il se découragera une reviendra plus, voire il dira de mal de vous dans son blog. La spontanéité et la réactivité sont la politesse du 2.0 car il démontre l’intérêt que l’entreprise porte à l’utilisateur-acteur.

11. abondance et fluidité de l’information : le Web collaboratif implique la richesse du contenu. Lancer un site collaboratif ne avec deux commentaires qui se battent en duel, expose la société responsable à des critiques voire des ricanements.

12. éthique et probité : éviter à tout prix les faux blogs (flogs ou fake blogs), les faux blogueurs, et toute tentative propre à essayer de tromper l’utilisateur. Il est fort à parier que cela sera découvert rapidement, et les représailles seront impitoyables (voir l’exemple du site Sony pour la PSP à Noël 2006[3])

13. modernité et technicité (geekiness) : souvent, les grandes entreprises perdent pied avec la réalité du monde de l’Internet, car elles sont éloignées (Ou leurs informaticiens sont éloignés) de la réalité est collaboratif de l’informatique moderne. Rien de pire qu’une entreprise voulant se lancer dans le Web 2.0 qui tenterait de singer les expériences connues (SL par exemple) avec un résultat approximatif. Dans le Web 2.0, les techniques de développement sont-elles aussi Web 2.0 : logiciels libres, ramassions collaboratif, réunion de créativité collaboratif horizontal et non hiérarchique (barcamps et toutes leurs déclinaisons).

14. immersion totale : éviter à tout prix les environnements faussement 3D qui rappellent les premiers développements du début des années 90. Si l’objectif et de fournir une expérience en immersion totale (on parle alors de Web 3.0 et non plus 2.0, voir fredcavazza.net), il faut jouer le jeu jusqu’au bout. Cela implique que l’on recrée de zéro un méta univers de type S. L., ou plus pragmatiquement, que l’on investisse massivement dents est elle pour y faire du marketing immersif.

15. enfin, dernière règle et non des moindres, respecter à la lettre les 14 règles précédentes n’est rien, comme toujours quand il s’agit de systèmes d’information marketing, si vous n’êtes pas capables d’exécuter correctement ces règles dans la réalité. En d’autres termes, tout est une question d’exécution et de manière, pas seulement de contenu. Il est à répéter encore une fois que le Web 2.0 est une question d’état d’esprit, pas seulement de respect formel de règles ou de principes.

 

Silvae

Je suis chargé de la médiation et des innovations numériques à la Bibliothèque Publique d’Information – Centre Pompidou à Paris. Bibliothécaire engagé pour la libre dissémination des savoirs, je suis co-fondateur du collectif SavoirsCom1 – Politiques des Biens communs de la connaissance. Formateur sur les impacts du numériques dans le secteur culturel Les billets que j'écris et ma veille n'engagent en rien mon employeur, sauf précision explicite.

1 réponse

  1. Merci pour ce commentaire enthousiaste et sympathique. et bonnes bibliothèques 2.0 !