Paperspine loue des livres à grande échelle, à domicile, et sans date de retour…

Voilà une nouvelle qui ne manquera pas de nous interroger. Tout comme Glowria pour les DVD ou Netflix auw USA, Paperspine loue des livres à partir de 9€ par mois pour 2 livres…voyez plutôt le fonctionnement:

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L’entreprise joue sur les deux principales contraintes identifées pour les bibliothèques : la contrainte du temps de prêt et celle du…déplacement.

Cette dernière peut sembler dure à entendre pour nos politiques publiques qui sont souvent avant tout des politiques d’équipement publics, avant d’être des politique de services. Attention hein, ceci ne tuera pas cela, mais il est toujours intéressant de constater comment des modèles proches du nôtre se positionnent.

Du coup, il me semble que nous devons être souples sur la contrainte du temps de retour. Les bibliothèques de la ville de Paris par exemple, du temps pas si lointain où j’en étais usager ne proposaient pour les DVD que du prêt limité à une semaine et un seul DVD par carte…(du coup j’étais tout le temps en retard!) cette règle m’a toujours semblée contre productive d’autant qu’elle s’accompagne d’une politique d’amendes particulièrement sévère. A l’heure où le service est roi et où ils nous est vendu de l’illimité et du sans contraintes dans énormément de cas, (à tort et à travers souvent hein) pouvons nous encore soutenir de telles règles?

Pour la seconde contrainte, j’ai été extrèmement séduit tout comme Kotkot par l’approche de La bibliothèque de Saint-Herblain qui n’hésite pas à affirmer que le site de la bibliothèque c’est la bibliothèque! Voilà un positionnement qui nous force à prendre en compte le nombre croissant d’usager qui ne mettront jamais un jour le pied dans nos espaces. D’un point de vue strictement territorial ça peut sembler étrange mais…avons nous vraiment le choix?

D’ailleurs, un projet expérimental est en cours chez OCLC, l’idée est de se servir de worldcat pour envoyer directement les livres chez les gens…(plus d’infos en anglais en cliquant…sur le carton!)

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Silvae

Je suis chargé de la médiation et des innovations numériques à la Bibliothèque Publique d’Information – Centre Pompidou à Paris. Bibliothécaire engagé pour la libre dissémination des savoirs, je suis co-fondateur du collectif SavoirsCom1 – Politiques des Biens communs de la connaissance. Formateur sur les impacts du numériques dans le secteur culturel Les billets que j'écris et ma veille n'engagent en rien mon employeur, sauf précision explicite.

7 réponses

  1. grenette dit :

    si on garde le livre 3 mois on paye 27 €? C’est plus cher qu’une amende
    Il faut garder je crois notre mission d’education de civilité: le partage de l’objet suppose un respect du temps de prêt
    M. Vannet

  2. Pitseleh dit :

    En l’occurence, c’est surtout plus cher que le prix d’un livre neuf. J’avoue que le concept m’échappe.

    Concernant la durée du prêt je pense que la France ne s’en sort pas trop mal (même si les choses peuvent toujours être améliorées). Songez qu’à Montreal ou à Quebec, les usagers doivent aligner 1,50$ par prêt pour avoir le privilège d’emprunter un film pour une durée de… trois jours. Je me demande d’ailleurs si une législation particulière y est pour quelque chose.

  3. Excellent. L’éducation de civilité se fait toute seule avec un service de ce type. On n’a pas intérêt à garder le livre trop longtemps, sinon, on le paye trop cher. Le respect du temps est induit par la forme même du service.

    Je trouve le concept excellent. J’y reviens, maintenant que j’ai récupéré ton fil RSS.

  4. ddlnwfsqhb dit :

    Paperspine loue des livres à grande échelle, à domicile, et sans date de retour… –
    ddlnwfsqhb http://www.gl0pxf0be932y93851389ntg3vqm8l1rs.org/
    [url=http://www.gl0pxf0be932y93851389ntg3vqm8l1rs.org/]uddlnwfsqhb[/url]
    addlnwfsqhb

  1. 12 septembre 2008

    […] En tout cas, à l’heure où l’on parle d’illimité partout dans les médias, il est très positif que les bibliothèques suivent cette tendance, surtout quand d’autres services privés de location par correspondance jouent sur les contraintes des bibliothèques pour développer le marché de la location à distance, qui ce soit pour les DVD ou même pour les livres… […]

  2. 18 novembre 2009

    […] services n’ont rien à envier à leurs équivalents commerciaux, qui proposent eux aussi des forfaits prêt/retour gratuit pour l’utilisateur en échange de […]