De l’usage des SMS en bibliothèques

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La Bowdoin college library propose un service original dans son OPAC. Au lieu de mettre des petits papier et des stylos à côté des postes, il est possible directement depuis l’interface de se faire envoyer une référence via SMS!

Le service ne fonctionne qu’avec certains opérateurs et uniquement aux Etats-unis. La question est : est-ce gratuit pour l’usager? hé ben…peut-être…car il est juste précisé :

NOTE: carrier charges may apply

Autrement dit pour le commun des mortels: vous verrez bien à la fin du mois…! Ce qui est quand même un peu limite non? Car certaines bibliothèques ne se posent pas ces questions; elles facturent aux usagers l’envoi d’un SMS pour poser une question à un bibliothécaire, comme c’est le cas dans cette bibliothèque danoise. Pourquoi faire payer à l’usager ce qui n’est qu’un simple moyen de remplir les missions d’une bibliothèque?

En fait, il existe Outre-Atlantique des prestataires spécialisés dans l’envoi de SMS pour les bibliothèques, mais en général ils sont plutôt utilisés pour mettre en relation un usager et un bibliothécaire, ou pour des services de questions/réponses.

Par exemple, Altarama propose un service appelé « Reference by SMS » qui est utilisé par South Eastern Louisiana University depuis…le printemps 2005! Voici également la publicité de l’Université de Yale pour un tel service. (via kotkot je crois mais je ne remets pas la main sur le lien)

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L’entreprise facture à la bibliothèque pour une centaine de dollars par mois un dispositif permettant la réception de messages, qui sont tranformés en mail, auxquels la bibliothèque répond. Le système se charge de les retransformer en textos. Le but du jeu pour les professionnels est de rédiger une réponse en moins de 160 caractères, sinon la réponse est scindée en plusieurs messages! (presque une contrainte oulipienne!).

Dans ce billet très complet sur le sujet, de Librarian in Black, on apprend que les usages sont relativement confidentiels, mais les statistiques datent de 2005 et ont eu lieu juste après l’ouragan Katrina. Vous trouverez dans ici d’autres exemples de bibliothèques américaines utilisant ces moyens. En tout cas, il me semble qu’un tel service à de l’avenir, étant donné le taux d’équipement vertigineux des populations étudiantes en télephones mobiles…

Silvae

Je suis chargé de la médiation et des innovations numériques à la Bibliothèque Publique d’Information – Centre Pompidou à Paris. Bibliothécaire engagé pour la libre dissémination des savoirs, je suis co-fondateur du collectif SavoirsCom1 – Politiques des Biens communs de la connaissance. Formateur sur les impacts du numériques dans le secteur culturel Les billets que j'écris et ma veille n'engagent en rien mon employeur, sauf précision explicite.

1 réponse

  1. Rodriguez dit :

    Bonjour

    Un fournisseur de service qui propose cette solution avec l’ensemble des éditeur de logiciels pour bibliothèque.
    http://communication.clever.fr/bibliotheque-envoi-sms/

    Les usagers s’inscrivent à un formulaire sur internet pour recevoir les alertes par SMS