Combien de bibliothèques proposent le prêt illimité en nombre de documents ?

Certaines bibliothèques proposent aux usagers un prêt illimité en nombre de documents ! (avec toutefois des nuances, puisque certaines conservent une limitation pour les DVD)

Est-ce une vraie tendance, ou un phénomène marginal ?

En tout cas, à l’heure où l’on parle d’illimité partout dans les médias, il est très positif que les bibliothèques suivent cette tendance, surtout quand d’autres services privés de location par correspondance jouent sur les contraintes des bibliothèques pour développer le marché de la location à distance, qui ce soit pour les DVD ou même pour les livres

Pour cette raison et pour d’autres, il me semble qu’il nous faut nous réjouir de ce genre de mesure ! 🙂

J’avais proposé il y a quelques temps une interview de la directrice de la bibliothèque de Haguenau qui propose un pass’partout illimité ! En faisant un petit tour sur les biblioblogs, j’ai relevé ce billet de Xavier : la bibliothèque de Martigues le propose, celle d’Albi aussi. (et les BU?)

Il me semble que ce serait très intéressant que, s’il y a d’autres bibliothèques qui modifient leurs conditions de prêts, elle puissent l’inscrire sur cette page de Bibliopédia, ou bien en commentaire de ce billet, je ferai les copier-coller)

Faites vous connaître !

Petit rappel : cette décision revient au conseil municipal ou assimilé pour les bibliothèques publiques, il s’agit donc d’un choix politique qui doit au préalable être défendu par les bibliothécaires, tout comme la gratuité totale, pour laquelle vous pourrez trouver quelques argumentaires ici, il serait très profitable à la profession que les équipes qui ont convaincu leurs tutelles de mettre en œuvre un prêt illimité disent comment elles ont fait et quel est l’impact de cette mesure ! D’ailleurs, on trouve les premiers éléments de réponses, en commentaire du billet de Xavier,  une personne de la bibliothèque d’Albi indique :

Les bibliothèques municipales d’Albi (Tarn) ont mis en place le prêt illimité de livres, revues et partitions depuis un an (septembre 2007), et nous sommes en train de faire un premier bilan : en moyenne, une hausse de 20 % des prêts, avec des pics de 30 % pour certains documents (BD, revues). Nous préparons un bilan détaillé pour les semaines à venir.

(ce billet sera diffusé sur Biblio-fr)

Silvae

Je suis chargé de la médiation et des innovations numériques à la Bibliothèque Publique d’Information – Centre Pompidou à Paris. Bibliothécaire engagé pour la libre dissémination des savoirs, je suis co-fondateur du collectif SavoirsCom1 – Politiques des Biens communs de la connaissance. Formateur sur les impacts du numériques dans le secteur culturel Les billets que j'écris et ma veille n'engagent en rien mon employeur, sauf précision explicite.

21 réponses

  1. En tant qu’usager, la gratuité, le prêt illimité (mais on ne peut pas en emmener plus qu’on n’en porte), le portage à domicile (ah, si peut-être ;-), la possibilité d’emprunter des livres qui sont en consultation sur place seulement, les horaires décalés, le prêt interbibliothèque (qui permet d’accéder à des ouvrages que notre bibliothèque n’a pas), l’accès libre à l’internet depuis des postes de consultation de l’Opac (pour consulter son compte, retrouver un livre qu’on cherche, etc.) … sont autant de sujet primordiaux qui semblent pourtant encore recevoir un faible écho ou un écho négatif dans les bibliothèques.

    Je pense qu’il y a là, comme tu le dis, des expériences à mettre en valeur et des arguments sous forme d’études et de rapports à mettre en avant.

  2. JPouchol dit :

    J’ai également envisagé de proposer cette offre pour le réseau Ouest Provence. Je reste encore perplexe, du moins en attendant la mise en place prochaine de notre système fédérateur (réservation des postes, plateforme numérique, nouvelles conditions d’adhésion, divers services annexes…), qui incitera nos usagers dits « séjourneurs », à devenir adhérents et ce, à titre individuel. Car en effet, plus le nombre de documents empruntables est important (nous sommes déjà à 15 !), plus cela favorise l’effet dit de « carte familiale ». Conséquence = baisse inévitable du nombre d’adhérents (de l’art d’amplifier la décroissance…) et donc (et c’est là l’important à mes yeux) une perte totale de lisibilité quant aux besoins et aux pratiques individuelles des usagers de la médiathèque.
    Alors que les médiathèques développent de plus en plus, à juste titre, des services personnalisés (interfaces, moteurs, contenus, outils de veille et de communication…), visant à rapprocher l’offre de service des besoins précis et particuliers de leurs populations, la sempiternelle stratégie de la course au prêt peut ainsi s’avérer non seulement étroite mais contre-productive.
    Je ne me désolerais pas, bien entendu, de gagner « 20 % » de prêt en + », mais n’oublions pas de convoquer la mise à distance (que prête-t-on ? pour qui ? à quelle fins ?) et de mettre en cohérence et en perspective les actions de service de la bibliothèque.

  3. @ Jérôme : Merci pour cet intéressant point de vue, il est possible en effet qu’il apparaisse un effet « carte familiale ». Ceci dit, on mesure déjà très mal des usages familiaux d’une carte personnelle : c’était un des enseignements de l’enquête du Crédoc…

    Si une des modalités du service public que nous proposons est de prendre en compte de manière fine la demande, les historiques de prêts, de toute manière anomymes (CNIL) sont-ils le meilleur moyen de connaître les pratiques de prêts? Ne vaut-il pas mieux essayer de développer des enquêtes ponctuelles, ou des focus groupes? Il se met de plus en plus en place des « services des publics » dans les médiathèques, n’est-ce pas un de leur rôle?

    Ce qui est en cause c’est précisément la stratégie de la course au prêt… et bien la manière dont les bibliothèques publiques présentent leurs résultats de fonctionnement aux élus… plus la qualité du dialogue et la formalisation est présente plus il est aisé de sortir de cette course au prêt et à l’adhérent…non ?

  4. JPouchol dit :

    On est d’accord pour la lecture des prêts (même si j’espère bien, avec Paul Poulain, trouver une solution à ce problème, notamment pour mettre en place le service de recommandation dont on a déjà parlé…) mais pour la connaissance de nos publics (catégorie socio-prof, étudiants, ages, sexes, lieux de résidence…), plus les cartes sont individuelles et plus cette connaissance est fine et peut ainsi faire l’objet d’analyses et de stratégies adaptées, ciblées, non ?
    Quant aux enquêtes, si elles ne sont pas en effet légion dans les médiathèques, c’est à mon sens parce qu’elles sont trop globales (chères et/ou lourdes à mettre en place, complexes dans l’exploitation), ou portent encore trop sur les représentations, pas assez sur les contraintes et les besoins (précis) des utilisateurs.
    Et en somme, on est bien d’accord, le meilleur moyen de ne pas plier sous le diktat des prêts, c’est bien de rédiger un projet contractuel d’établissement et de s’entendre sur les indicateurs d’évaluation, servant l’action (efficiente) et ayant une réelle portée politique.

  5. Oui, tu as raison pour les enquêtes, à chaque fois qu’on veut en faire une en bibliothèque on se prend pour des sociologues (j’exagère à peine…). 🙂

  6. Bonsoir,
    Autant je suis d’accord avec Silvère, autant j’approuve Jérôme. Bizarrement, je suis pris entre deux injonctions contradictoires : ouvrir largement ses collections, c’est pain béni pour les utilisateurs, dont Hubert fait partie en considérant légitimement qu’il existe un impératif de service adapté aux usages d’aujourd’hui. Et en même temps, je suis de plus en plus persuadé que l’impératif du prêt doit être relativisé par d’autres services, et donc d’autres indicateurs (à construire !), prenant en compte la diversité du lieu et même aujourd’hui des services potentiellement ouverts sur le web, tous ceux-ci étant en pleine explosion… hélas peu mesurés et encore moins opposables à une tutelle avide de résultats « incontestables ».
    Toutefois, je pencherais plutôt du côté de Silvère : en effet, en invoquant le risque de multiplication des cartes d’usage familial, Jérôme oublie à mon avis que substituer l’impératif de l’identification des inscriptions à vue d’emprunt (auto-citation : http://bccn.wordpress.com/2008/07/25/evaluation-et-statistiques-les-inscrits ) à celles des comptages du prêt ne fait que légèrement déplacer la question : si la carte personnelle sert à plus de monde, est-ce un mal ? Certes oui pour celui qui procède aux évaluations (et qui ne dispose que de données d’individus ayant procédé à cette formalité de l’obtention de la carte : et de toutes façons, s’il y a dégradation ou perte, c’est lui le responsable…). Mais pour le service rendu ? Il y a plus de monde ! Les amis, les voisins, toute la famille… Ce n’est pas bien, cela ?
    Quand la température monte (en l’occurrence d’ailleurs quand le niveau des inscrits pour l’emprunt baisse) il ne faut pas changer de thermomètre mais rechercher d’autres indicateurs pour les activités transmetteuses de connaissance : le programme culturel, la consultation sur place, les activités de formation, etc. L’emprunt pour autrui ne m’a jamais gêné, juste amusé et même attendri parfois quand une gamine prise en flagrant délit de vol pleurait … parce qu’elle avait piqué la carte de sa soeur et craignait les représailles familiales !
    L’enquête du CREDOC citée par Silvère le souligne clairement : l’emprunt pour autrui est un fait acquis (14% des enquêtés dans une enquête de fréquentation lyonnaise) : alors, on essaye de le verrouiller ?

  7. JPouchol dit :

    Bertrand, loin de moi l’idée de verrouiller les prêts et de nier les usages ! Et je confesse auprès de cette docte assemblée qu’il m’arrive d’emprunter, sur ma carte, des documents pour mon épouse ou mes enfants !
    J’exprime seulement ma perplexité devant ce type d’initiative qui, à moins de l’accompagner par des actions de service « compensatoires », peut faire illusion (l’appel d’air des 1ers mois…) et brouiller un peu plus les cartes…
    Je peux difficilement concevoir, pour ma part, une politique documentaire (au sens large = contenus et services) qui ne pourrait s’appuyer, à tout le moins, sur l’analyse comparée des inscrits et des non inscrits. C’est bien en effet grâce au fichier adhérent que je peux considérer les profils de « ma population » et, en regard des objectifs poursuivis (viser tel bassin de population, telle catégorie d’usagers…), confirmer, corriger, réorienter les actions…
    Si la part des inscrits continue de décroître (en plus de devenir inexploitable), ma marge de manœuvre se réduira comme peau de chagrin. Oui, Bertrand, je pourrais notamment me tourner vers la consultation sur place, mais dès lors que celle-ci reste anonyme, comment mesurer, au-delà de la pratique et du niveau de satisfaction de l’utilisateur, l’impact de tel ou tel service auprès d’une population donnée. Si je vise en effet une catégorie précise de la population (exemples : les chercheurs d’emploi dans le cadre d’un point-ressources dédié à l’emploi-formation, les collégiens dans le cadre d’une activité documentaire en relation avec leur programme scolaire) et que je ne peux pas les identifier, comment mettre en place une action de communication adaptée, ciblée, performante, comment évaluer l’impact des services offerts, en somme, comment agir efficacement ?
    Si l’on veut justement connaître les besoins de ses utilisateurs tout en évaluant la part et les caractéristiques des non-usagers, ne faut-il pas tendre vers l’objectif suivant : 1 usager = 1 adhérent ?
    Au risque d’être perçu (par les tenants du « ouvrons toutes les vannes ») comme un bibliothécaire liberticide, je suggère de rendre l’inscription obligatoire pour la consultation des postes internet (ATTENTION, je pose 2 conditions à cette application : la gratuité d’adhésion et la simplification des procédures d’inscription) en accompagnant cette mesure d’un arsenal de nouveaux services offerts aux utilisateurs, tels que ceux que nous allons proposer sur le réseau Ouest Provence ces prochains mois :
    – réservation des postes (dans un 1er temps sur site, puis à distance)
    – espace de travail personnel
    – wifi
    – impressions gratuites
    – accès à des plateformes numériques
    – accès à des abonnements électroniques
    – accès à des ressources pédagogiques (elearning)
    – fils RSS personnalisés (requête OPAC)
    – participation à l’enrichissement du catalogue (commentaires, Tags)
    – communication (par mails et, en projet par SMS) ciblée de l’information sur les activités de service de la médiathèque
    – réservation à distance des documents (empruntés et en rayon)
    – formation à la recherche documentaire (standard et sur profil)

  8. Discobloguons dit :

    Nous venons d’augmenter largement les quotas de prêts dans notre structure (30 documents au choix par carte, les DVD restant limités) : succès évident, notamment auprès des mélomanes et des petites têtes blondes ravies de repartir avec une pile de Boule & Bill. Réussite donc. Le prêt illimité c’est joli et ça impressionne mais à mon sens cela tient plus du trompe-l’oeil qu’autre chose : je doute qu’un usager puisse emprunter la totalité du fonds même s’il en fait la demande.

  9. @ JPouchol : Effectivement, le choix est épineux entre une inscriptions très facile et gratuite et une disparition des quotas de prêts de nature à faire diminuer le nombre d’adhérents… il faudrait faire une étude plus poussée pour mesurer les impacts de ces mesures : voilà un magnifique sujet de stage ou de mémoire pour un conservateur non ? 😉

  10. @ Jérome. Je ne peux rester insensible à ces arguments, surtout compte tenu des arguments de la gratuité et de la simplicité (à vérifier pour cette dernière, excuse-moi). Ma réaction tenait au fait que j’y voyais une corrélation obligatoire entre l’usage de divers services de la bibliothèque et l’inscription à fins d’emprunt. Le prêt n’est pas l’avenir, à mon avis, même si c’est une des charges les plus lourdes en termes de flux… Mais si tous ces nouveaux services géniaux dont tu parles sont offerts à tous les inscrits gratuits, qu’est-ce qui empêche les usages familiaux ou partagés des identifiants ? Et l’évaluation, alors ?

  11. biblioroots dit :

    ce débat est très dur à trancher tant les points de vues sont biens argumentés…

    La vision qui retient le plus mon attention est celle de Jêrome Pouchol car elle prend en compte la donnée clé pour moi, si longtemps ignorée des bibliothèques….

    celle des non usagers….

    Ayant un « profil social » de non usager de service de bibliothèque je suis devenu un professionnel de la lecture publique…

    par quel biais ???

    là est toute là question, je suis tout à fait pour développer de nouveaux services envers les usagers et notamment des services web 2.0 avec une réelle pertinence pour l’usager et une valeur ajoutée réelle pour notre travail.

    L’idée de rendre le prêt « illimité » ne me choque pas non plus tant que les rayons ne sont pas « pillés », j’entends par là qu’il y ai des ouvrages disponibles pour tous dans un simple souci d’équité.

    Le « chiffrage » des usages est une autre question, celle de l’évaluation des services. Je pense que les élus et certains bibliothécaires sont encore trop sur des évaluations quantitatives (certes nécessaires) et trop peu sur du qualitatif…

    On balaye trop souvent d’un revers de main les enquêtes car la méthodologie n’est pas toujours bien maîtrisée par les bibliothèqueses, de même l’angle d’approche « qualiticien » ne me semble pas satisfaisante…

    Depuis les débuts de ma formation, la méthodologie des enquêtes me semble meilleures pour compléter les données chiffrées mais surtout pour mettre en lumière ce qui ne se chiffre pas… Il me semble que les problèmes évoqués peuvent être réglés ainsi mais de façon professionnelle. Il faut donc développer ou faire développer (par un cabinet par exemple) des outils qualitatifs plus pertinents et capables de déclencher un retour chez les usagers.

    J’en reviens à mes moutons, ceux qui ne viennent pas à la bib c’est à dire 95 % de mon entourage si ce n’est pas 99 %…., et nous dirons environ 80 % de la population pour être gentil…

    Je pense que le travail à mener et surtout que la « longue traîne des usagers potentiels » est là et non pas chez nos usagers déjà « inscrits », qui eux « s’épuisent ».

    Elle est la seule source de renouvellement potentiel de l’attrait du public pour les structures comme les médiathèques.

    C’est pourquoi le pari est multiple : s’adapter aux changement technologiques mais aussi aux changements sociétaux pour apporter des réponses là ou il y a des besoins manifestes : en terme de médiation et d’expertise sur la recherche et la diffusion d’information au sens large (et donc de culture). Qui de mieux qu’un bibliothécaire peut saisir le « phénomène des niches » ??? Il faut capitaliser cette expertise avant que d’autres ne le fassent….

    C’est le premier point, le deuxième pour moi et, qui est essentiel tient à l’image des bibliothèques et nous sommes donc dans un problème de communication au sens marketing du terme. Les bibliothèques et leurs services sont peu connus et peu visibles hors échelle locale en général, ce qui leur porte un préjudice énorme et surtout nuit à l’exercice de leur mission car les besoins sont là et s’expriment… mais c’est souvent le privé qui réagit en premier.Je pense qu’à ce niveau nous pourrions nous inspirer de certaines bib en pointes et aussi de nombreux musées qui ont déjà eu à faire face à des problématiques semblables.

    Le troisième point est tout aussi crucial est celui de la simplicité, de la souplesse, et de l’efficacité du service (ouuuu les mots qui font peur…).

    Il faut stopper les systèmes rigides, les classements compliqués qui ne font sens pour personne (deweyyyyyyy à quoi tu sers ???), diversifier les collections au vrai sens du terme quitte à choquer par fois (car les niches sont là dans les gouts particuliers, pointus ,extrêmes dans le bon sens du terme ou même rares) ,se dématérialiser en partie, se servir de façon optimale de la ressource humaine (trop de talents non exploités !!!) assouplir les horaires d’ouverture, augmenter la lisibilité des services en ligne ou non afin de toucher le vivier potentiel d’usager qui n’utilisent pas du tout la bibliothèque……

    les bibliothécaires sont géniaux plein de talents de ressources et d’inventivité mais c’est un « petit monde » un peu corporatiste qui me semble globalement réfractaire au changement (ce n’est qu’un point de vue). Qui sait que tel discothécaire est un véritable puit de science en matière de hip hop ??? qui sait que certains sont des experts de tels ou tels domaines cinématographiques musicaux ou en sciences de l’information voire même en informatique ? qui sait que beaucoup de bibliothécaire maitrisent sans même le savoir les ressorts de l’autoformation bien mieux que certains agents de l’ANPE pour ne pas la citer ????

    peu de monde… et c’est ce qui est dommage… je constate que mon expertise ou ma simple connaissance dans certains domaines n’est sollicitée que lorsqu’elle est reconnue : mes amis proches, ma famille, mon entourage propre professionnel et les usagers fréquentant non pas toute la bibliothèque mais l’espace où je travaille (!!!)…

    Je me dis que parfois c’est un peu dommage mais que quelque part si je suis moi même devenu bibliothécaire c’est pour contribuer à faire évoluer cette profession….

    Désolé de m’être éloigné du sujet… mais je me pose une question … pourquoi investir l’argent des gens pour toucher une minorité de la population ? pourquoi ne pas revoir certains fondements tout simplement ? développer développer développer pour quelque part toucher systématiquement les même personnes ne résous visiblement pas le problème.

    Le problème n’est pas uniquement technologique, j’en ai cruellement conscience car je suis moi même à fond « web 2.0 » et je suis de la génération google….. le problème des bibliothèques et plus profond et existait déjà avant, il s’accélère simplement… La bibliothèque n’avait déjà fait que suivre timidement certains changements, aujourd’hui tout s’accélère et l’écart se creuse.

  12. Joëlle Pinard dit :

    quelques interrogations purement logistiques sur la suppression des quotas de prêt :
    si on prête plus ou à l’infini, ne devrait-on pas aussi augmenter les délais de retour ?
    si la masse des prêts augmente, la masse des retours augmente : quid du temps de rangement et des queues au prêt ?
    quel est le taux de renouvellement des collections pour satisfaire le public dans ces conditions ?
    Robots de prêt, réaméagement des espaces, c’est aussi lourd et cher que les vraies enquêtes qualitatives dont on rêve.

  13. Adam Smith s'inscrit à la bib dit :

    * Petite rêverie d’inspiration manifestement libérale, qui ne pouvait pas tomber au pire moment de l’histoire économique…*
    Je ne fréquente plus les bibliothèques, mais, à l’époque, le rationnement des BU françaises m’était d’autant plus insupportable que je fréquentais des bibliothèques allemandes, encore plus généreuses que bien dotées : pas plus de 100 livres à la fois, bitte. !

    L’absurdité du rationnement français tenait (tient) à ce que le quota de livres est indépendant du taux de rotation du même livre. Une bibliothèque est un marché avec une offre et une demande, mais il n’y a pas de prix flottants, juste des coupons de rationnement : l’ascète et le glouton ont les mêmes coupons ; le sandwich au raifort (qui peut plaire, si si !) et la pizza ont la même valeur.

    Résultat : le glouton reste sur sa faim, le raifort moisit car son amateur a dû se résigner à emprunter l’incontournable pizza…

    J’aurais aimé, s’il vous plaît, un marché des livres dans ma bibliothèque, non monétaire ; je disposerais d’un capital d’emprunt (des UBU, unités de bu ?) ; le prix d’un livre serait proportionnel à sa demande, ce qui rendrait le raifort très abordable (l’amateur pourrait en abuser sans nuire à quiconque), la pizza dissuasive (ce qui la réserverait aux vrais demandeurs), la pénurie moins sensible, le taux de rotation plus important et visible par l’utilisateur, la connaissance des besoins des usagers plus observable (et non déformée par le comportement sous rationnement), le snobisme de la lecture enfin stimulé…
    Je ne demande pas un prix avec des virgules. Mais au moins une gradation, de 1 à 3 ou 5.

  14. @ Adam Smith : waaa ça c’est un commentaire bien recherché ! 😉 Si j’essaie de décoder : vous souhaitez un coût d’abonnement proportionnel au nombre de documents que l’on souhaite emprunter… c’est bien ça ? a moins que tout ça ne soit à prendre qu’au 15e degré ? (pardon je suis pas encore bien réveillé hein)

  15. Adam Smith s'inscrit à la bib dit :

    @bibliobession : pas d’histoire d’argent entre nous… et eux. A l’inscription (gratuite ou payante, peu importe, rien ne change), l’usager se voit attribuer un Kapital ni sonnant, ni trébuchant – juste un crédit, un quota d’emprunt. Mais la nouveauté serait dans l’unité de mesure de ce crédit : il ne s’agit plus de « x livres » à emprunter.
    Exemple : comme tout emprunteur, j’ai 20 crédits d’emprunt (vraiment de saison ce vocabulaire…). Je pourrai utiliser ce crédit pour emprunter 4 bouquins à 5 unités ou 10 bouquins à 2 unités. La valeur d’un bouquin sera fonction de son taux de rotation. Les bouquins à 5 unités sont juste des livres beaucoup plus empruntés que des bouquins à 2 unités. S’ils sortent souvent (forte demande), il faut que leur valeur augmente, afin de réduire la demande et surtout la concentrer sur les demandeurs qui en ont le plus besoin/envie. Si un bouquin sort peu, son emprunteur ne prive personne ; alors sa valeur peut rester faible.
    C’est en fait très simple, très con, mais peut être une piste pour réguler l’offre et la demande de bouquins dans une bibliothèque, en évitant la logique de rationnement aveugle qui prévaut actuellement. Une bibliothèque contient des ressources rares, et d’autres qui ne le sont pas. On ne devrait pas les traiter de la même manière.
    Certes, on introduit un mécanisme de marché au sein de la bibliothèque, mais il s’agirait d’un marché spécifique, clos sur lui-même, qui ne doit pas prendre en compte les conditions économiques de la vraie vie : donc, pas question de donner plus de crédits à ceux qui paieraient une inscription plus chère. Tous les inscrits naissent et demeurent égaux en droits d’emprunt… ok, mais ils n’ont pas les mêmes désirs d’emprunt. Il faut en tenir compte.
    Cette idée me plaît au 15ème degré. C’est déjà pas mal, non ? Et par ailleurs, prise au premier degré, cette idée pourrait donner lieu à une expérimentation intéressante, pour peu qu’un économiste sachant compter veuille bien la creuser un peu, lister les variables et leurs relations (quel capital de départ pour chacun ? est-ce un capital annuel ou mensuel ? une infinité de tarifs ou deux ou trois seulement pour garder une lisibilité ? quel rapport précis entre le taux de rotation et la valeur de chaque livre ?…). Bien sûr, à creuser aussi les problèmes logistiques : comment afficher les prix s’ils peuvent changer ? comment faire quand untel a épuisé son crédit annuel au bout de 7 mois ? Il se réinscrit ? mais alors, celui qui peut repayer une nouvelle inscription à volonté est en fait un usager privilégié avec un Kapital infini… Ce qu’on voulait éviter…
    etc etc…

  16. @ Adam Smith : olala vous portez bien votre avatar ! Tout ça me semble bien complexe, revenons à nos moutons du sujet de ce billet : Pour exploser les limites insatisfaisantes des quotas actuels proposons du prêt illimité en nombre de documents = solution réaliste et populaires = évaluation nécessaire = logistique à prévoir en conséquence (comme le remarque justement Joëlle Pinard en commentaire).

  17. biblioroots dit :

    Bah moi je pense qu’un problème complexe doit être appréhendé dans toute sa complexité.

    En terme de réflexion et bien pour moi c’est bien Adam Smith qui va le plus loin dans sa « recherche de solutions » et on sent un angle d’approche rationnel :

    celui de l’économiste.

    Certes ce système est peut être un peu compliqué mais il a le mérite d’aborder le vrai problème… pas juste de vouloir faire « péter la stat de prêt » !

    Je le dis et je le répète on aborde trop la bibliothèque sous un angle « culturo culturel »

    Mais une bibliothèque, c’est une économie, une logistique, une GRH, une COMMUNICATION voire un marketing et en 2008 ce sont des métiers de ¨PROFESSIONNELS ».

    A quand une approche pertinente ou rationnelle des choses avec des gens qui connaissent autre chose que le fonds, le public et les différents arts et lettres ?????

    A quand la fin du règne de la théorisation absurde pour passer à celui de l’expérimentation concrète ????

    Quand on pense qu’en BTS logistique on apprend des formules qui résolvent en 5 minutes chrono la plupart des problèmes de « gestion des stocks » je suis vert, il en va de même pour les plannings …

    Rassurez vous tout le monde ne « galère pas » comme dans certaines bib pour les réaliser il y a des solutions existantes dans le privé…….

    Il faut s’ouvrir et se rendre compte que certain problèmes et bien :

    « on est pas assez fort pour les résoudre » et que des gens travaillent depuis des années sur certaines de nos problématiques et avec succès !!!!!

    donc je fais mienne l’idée d’Adam Smith et je vais la retravailler afin qu’un jour peut être quelqu’un essaye et constate au lieu de rejeter de façon « intellectualiste » alors que la plupart des bibliothécaires n’ont pas 4 notions de com (là c’est grave), 3 notions d’économie et 2 de logistique (et j’en fais partie), mais par contre beaucoup de bibliothécaires ont réponse à tout…

    Par la parole ………..

    http://www.biblioroots.fr

  18. B. Majour dit :

    Bonjour

    @JPouchol
    « Conséquence = baisse inévitable du nombre d’adhérents (de l’art
    d’amplifier la décroissance…) et donc (et c’est là l’important à mes
    yeux) une perte totale de lisibilité quant aux besoins et aux pratiques
    individuelles des usagers de la médiathèque. »

    Je ne suis pas d’accord avec cette baisse inévitable. 🙂

    Dans ma structure, j’ai un abonnement familial et uniquement familial,
    pour de simples raisons pratiques.
    1) Je n’ai pas envie d’ouvrir une carte par personne pour éviter le
    jonglage de l’usager : « ah non, mets-le sur la carte de ta mère et pas
    sur la mienne. »
    2) Et je n’ai pas non plus l’intention de gérer une galaxie
    d’abonnements, galaxie qui va obliger les usagers à chercher le meilleur
    prix. (Pourquoi paierait-il plus l’usager, pour lire la même chose
    ?…) Et pire qui va m’obliger, moi, à jongler dans ce maquis
    d’abonnements sans me tromper de tarif.

    Quand c’est simple, c’est clair, et tout le monde y trouve son compte.
    (sans chipotage de comptoir)

    Familial, ça permet de gérer une unique carte.

    Mais rien n’interdit d’introduire dans la fiche d’inscription les
    membres de la famille (pour des raisons statistiques, ou encore pour
    permettre plus d’emprunts que la normale.)

    Dans ma structure, en ce moment, c’est 10 documents par famille, et à
    l’usage je m’aperçois que c’est une valeur limite pour les familles de
    trois enfants gros lecteurs qui en prendrait bien un peu plus. Donc je
    dépasse, ponctuellement, cette limite lorsque le choix est cornélien.
    (mais je laisse le soin éducatif du choix aux parents, choisir c’est
    aussi comprendre, pour un enfant, que tout prendre n’est pas possible…
    maman porte ! Dans la vie, il faut savoir choisir et en laisser pour le
    lendemain)

    Une valeur limite, donc j’envisage, dans un futur proche, un prêt de 10
    comme base, ou 3 par personne de la famille s’il y a plus de trois
    personnes dans la famille. (3 * 4 = 12, 3 * 5 = 15… mais ça complique
    le blabla explicatif.)

    Autant de lecteurs que j’inscris, bien sûr, dans ma base de données.
    (avec le code ZZZ : lecteur actif dormant => se reporter à la personne
    majeure (ou non) qui détient la carte)

    Un seul référent me simplifie les rappels téléphoniques, et éventuelles
    lettres de rappel. Une adresse, un foyer, aux gens de ce foyer de
    s’entendre entre eux.

    Certes, je n’ai pas de statistiques sur les préférences des lecteurs,
    suivant leur âge ou autre, mais c’est beaucoup plus simple au niveau du
    prêt journalier. Bonus, au niveau de la facilité d’inscription, c’est
    incomparable.

    Et je peux le dire, en 2008, je n’ai pas de décroissance. C’est même
    plutôt l’inverse.

    Pour ce qui est de la connaissance de nos publics, ça ne me gêne pas
    vraiment. Parce que j’ai trop de mamans qui choisissent pour toute la
    famille (et même au-delà de la famille… tant mieux pour la pub !)…
    Alors je ne crois pas qu’une carte individuelle reflète à 100 %
    l’emprunt d’un individu précis : il y a d’autres lecteurs derrière
    l’emprunteur.

    @Silvère
    « Oui, tu as raison pour les enquêtes, à chaque fois qu’on veut en faire
    une en bibliothèque on se prend pour des sociologues (j’exagère à
    peine…). 🙂 »

    On prend les données dont on dispose. 🙂

    En étant bibliobsédé, on pourrait demander le top 11 des bibliothécaires
    dans chaque catégorie documentaire (ce qui donnerait un autre panel de
    choix aux usagers)… mais un bibliothécaire voudrait tout de suite
    connaître l’âge du capitaine, pour trier ce panel, puis les études
    suivies, puis les préférences textuelles (?), etc.

    Choix de l’un, n’est pas celui de l’autre. En oubliant le principal : le
    top 11 des bibliothécaires.

    Moins on est nominal dans une enquête, plus les gens sont libres de se
    lâcher.
    C’est une base du brain-storming. 🙂

    Re : @JPouchol
    « Au risque d’être perçu (par les tenants du “ouvrons toutes les vannes”)
    comme un bibliothécaire liberticide, je suggère de rendre l’inscription
    obligatoire pour la consultation des postes Internet »

    N’est-ce pas déjà une obligation légale de savoir « qui » consulte sur
    Internet ???

    @biblioroots
    « La vision qui retient le plus mon attention est celle de Jêrome Pouchol
    car elle prend en compte la donnée clé pour moi, si longtemps ignorée
    des bibliothèques….
    celle des non usagers…. »

    Oui, mais il y a là un double problème.

    Sur les non usagers, nous n’avons que très peu de données.

    Et j’ai toujours en tête cette idée de la pensée latérale.

    Durant la seconde guerre mondiale, certains avions de chasse américains
    revenaient en piteux état, avec des trous partout, des morceaux en
    moins… et la réflexion des premiers mécanos fut : « il faudrait
    renforcer ces parties faibles ». Logique ?
    Lorsque le plus aguerri leur lança : Non, on va plutôt blinder le reste.

    Parce ce qui importait, c’est que les appareils reviennent à leur base.
    Et pas qu’ils soient endommagés.

    Dans le cas des bibliothèques, chouchouter les inscrits me paraît plus
    important que d’envisager la conquête de nouveaux publics. Parce que les
    inscrits parlent/parleront de la bibliothèque et des avantages d’y être
    inscrits.
    Le bibliothécaire finit aussi par s’épuiser (et à se décourager) de
    partir à la conquête de ces publics fantômes (qui applaudissent les
    programmes proposés par la bibliothèque, mais ne viennent pas y
    assister)

    Même si je ne dénie pas l’intérêt de partir à la conquête de nouveaux
    publics, il faut quand même remarquer une chose : si les gens ne
    viennent pas, c’est qu’il font autre chose. (A nous de savoir « quoi ? »
    pour être au bon endroit, au bon moment… et pour leur proposer des
    documents en phase avec leurs aspirations)

    Le manque d’information ?
    Moui. Je sais aussi que chaque fois que j’ai voulu trouver une
    bibliothèque, une boulangerie, un bon restaurant, je l’ai trouvé. Même
    caché dans un recoin de rue.

    […]
    Qui sait que tel discothécaire est un véritable puits de science en
    matière de hip hop ???

    Tiens, ça relance l’idée du Top 11 des biblio-discothécaires.

    A moins d’imaginer le menu du jour/du mois du biblio-discothécaire !

    A défaut de menu, un parcours.

    Le concours du meilleur menu ?
    Le top 11 (oui, 10 c’est déjà très connu, et 11, c’est le titre bonus)
    des meilleurs menus ?

    Voilà comment permettre l’émergence des personnes ressources.

    A lancer sur Bibliopedia ?

    @ Adam Smith s’inscrit à la bib Says:

    « J’aurais aimé, s’il vous plaît, un marché des livres dans ma
    bibliothèque, non monétaire ; je disposerais d’un capital d’emprunt (des
    UBU, unités de bu ?) ; le prix d’un livre serait proportionnel à sa
    demande »

    Si le principe me paraît satisfaisant sur le fond, la gestion d’un
    capital UBU est plus que lourd à gérer (et source de conflits… Je n’ai
    rien emprunté, je passe devant tout le monde sur la réservation en
    dépensant tous mes points UBU ?).

    Vous partez aussi de l’idée d’un « Capital fixe » à dépenser, mais ça n’a
    de sens que dans le cas de lecteurs ayant la même capacité de lecture
    mensuelle.
    Dans ma bibliothèque, un gros lecteur vient une fois par semaine,
    lorsqu’un autre vient une fois par mois. Les deux ne sont pas
    comparables.

    Non, pour valider ce système, il vaut mieux le transférer aux livres. Un
    livre très demandé doit revenir dans les X jours, lorsqu’un livre avec
    une toute petite demande pourrait être emprunté sur plusieurs semaines.

    Sauf qu’un tel système devient gênant pour établir une « réservation ».
    Quel est le seuil où un usager se lasse d’attendre ?

    Ce sera aussi un casse-tête pour les usagers.
    – « Alors ce livre vous devez le ramener à la fin de la semaine, celui-là
    la semaine prochaine et celui-ci dans un mois. »

    – « Mais moi, mon cher monsieur, je lis un livre en trois semaines, me
    répondra une de mes petites grands-mères. »

    Interdiction pour elle d’emprunter le livre qui est dans sa main ???

    Même si elle a un parapluie dans l’autre main ??? 🙂

    @ Biblioroots
    Si j’en crois Biblioroots, il y aurait des formules de logistique
    capable de résoudre tous les problèmes en cinq minutes.

    Possible dans le cas de matière première ou de produits manufacturés,
    mais quand on fait intervenir la vitesse de lecture de chaque usager,
    qui peut dépendre des variations saisonnières et d’autres activités
    aussi diverses que nombreuses, j’ai quelques doutes sur la facilité de
    résolution d’un problème à tant d’inconnues.

    Et, avant même de se lancer dans de tels calculs, il serait bon de se
    pencher sur le système de réservation.
    Combien de réservations par rapport au nombre d’usagers ?

    En dessous de « combien ? » de pour-cent, un tel système est-il sans
    intérêt ?

    Si vous avez moins de 1 % de réservation dans votre structure, à quoi
    bon un tel système… sauf à être lourd à gérer.

    Ah, si seulement le bibliothécaire pouvait connaître les demandes sur
    chaque livre, au jour le jour, il saurait exactement combien de temps il
    peut prêter chaque titre.

    Il y aurait adéquation entre l’offre et la demande.

    Mais pour obtenir cette adéquation, il faut encore connaître les envies
    des usagers ou leurs besoins. Et pour les connaître, il faut leur faire
    de la place.

    Le chat retombe sur ses pattes.

    On peut proposer un prêt illimité sur des documents peu empruntés, ça a
    du sens. Mais pas sur des ressources très demandées, sans spolier une
    majorité d’usager.
    (Là aussi, il y a un seuil au-delà duquel les usagers deviennent
    mécontents)

    A remarquer que ce problème n’est valable que pour des ressources
    uniques (un seul livre physique à partager)… lorsqu’on voit poindre la
    version « illimitée » des ressources informatiques. Version 2.0 qui va
    balayer la problématique « capital d’emprunt ».

    Et si, au lieu de se jeter sur le « grand capital » du prêt, on permettait
    aux lecteurs de s’échanger les livres, de se parler, hein ?

    A notre époque, un petit échange d’emails (ou de coups de téléphone)
    pour s’assurer (avec la bibliothèque) que le livre a bien changé de
    main, et c’en est fini des problèmes de réservation.

    Oui, c’est vrai, il faut avoir confiance dans ses lecteurs !

    Et accepter quelques pertes, éventuelles…

    Financées par qui ces pertes ?
    Ah oui, par lesdits lecteurs. 😉

    Allez, je concède qu’il faudra parfois servir d’arbitre dans un cas sur
    mille. Mais je suis sûr que nos lecteurs savent se montrer intelligents.

    Si on leur en donne les moyens.

    Ce qui, qui l’eut cru, est à la base du Web 2.0 : moyens et confiance
    dans l’usager.

    Du prêt illimité au Web 2.0, c’est toujours une histoire de confiance.
    Pas étonnant que les deux se rejoignent.

    Bien cordialement
    Bernard Majour (toujours long, je sais… mais il y avait matière
    à dire, non ?)

  19. Discobloguons dit :

    Premier compte-rendu de l’augmentation des quotas de prêts dans ma structure :
    http://discobloguons.blogspot.com/2008/11/vous-pouvez-emprunter-plus-test.html

    Les dernières courbes indiquent une nouvelle hausse des prêts d’environ 25%. Coincidence, c’est la baisse annoncée des crédits afin de parer à toute mauvaise surprise du coté du budget municipal. Premières victimes : les abonnements en ligne.

  1. 1 octobre 2008

    […] Une autre raison peut exister, que j’ai trouvée via une discussion avec Jérôme sur un article de Bibliobsession (ma référence bloguienne !!!!) portant sur l’intérêt de prêts en […]

  2. 11 juin 2009

    […] cette expérimentation qui répond très concrètement aux objections qui avaient été faites ici-même dans le billet que j’avais consacré à la question et surtout dans les commentaires de Jérôme Pouchol en particulier […]