Figurer auprès des professionnels expérimentés que sont : Olivier Ertzscheid, Bertrand Calenge, Dominique Lahary et Réjean Savard, me fait un immense plaisir et m’incite à continuer ce blog et à débattre à avec vous des enjeux et des profondes mutations qui se dessinent.
Voici le (très) court entretien publié à l’occasion de ce numéro d’Archimag :
Comment voyez vous l’avenir de votre profession ?
Vaste question, que j’aime bien poser aussi ! Son blog Journalistiques, Alain Johannes a écrit récemment un billet intitulé « Comment la presse peut créer des emplois » où il propose une liste de sites pouvant servir à la nouvelle fonction de « journalistique de chercheur-vérificateur ». En parcourant les sites proposés, on se rend vite compte qu’il s’agit de réinventer le métier de documentaliste/bibliothécaire ! Sans ironiser sur le peu de passerelles entre ces deux mondes, il me semble qu’il y à la quelque chose d’essentiel sur l’évolution de nos métiers.
Quelle sera l’importance des outils collaboratifs, notamment des blogs, sur votre métier pour les rapports entre professionnels ?
Le numérique omniprésent à besoin à la fois de créateurs de données, de contenus, mais aussi et surtout de filtres. Je dis « filtres » parce que c’est à mon avis l’une des fonctions clés que nous devront assurer à l’avenir, peut-être aux côtés des journalistes sur des thématiques de
veille dits « de niches ». L’enjeu n’est donc non plus seulement de donner accès à, mais d’orienter vers, de recommander, de savoir entrer dans la conversation géante du web en étant reconnus comme un des interlocuteurs au moyen de tous les outils collaboratifs à notre disposition.Et avec le grand public ?
Le grand public n’existe pas, mais s’il s’agit de s’adresser à des usagers/internautes dont on a ciblé les besoins documentaires, alors là oui la forme du blog peut être très utile. C’est d’ailleurs pourquoi je crois plus à des blogs thématiques permettant d’échanger avec des amateurs/spécialistes/curieux qu’à des blogs trop centrés sur l’image de l’entreprise ou de l’institution. En somme le mot-clé pourrait être : braves gens, conversons ! 🙂