Rendre lisibles les « succès de bibliothèques »

couronne-de-laurierTrès intéressante nouvelle fonctionnalité proposée par le site du réseau des médiathèques du SAN Ouest Provence, qui a habilement fait dès le départ le (bon) choix des logiciels libres et s’est donné les moyens d’ innover, avec l’implantation notamment de Koha, SIGB libre + le CMS Typo3 en guise de portail.

Sur Bambou, le blog professionnel du réseau, il est présenté une nouvelle fonction permettent d’afficher les « tops », c’est à dire les titres les plus empruntés par les lecteurs.

Alors qu’on a souvent en tête des succès de librairies ou le « palmarès des ventes », je trouve que ce genre de fonction à le mérite de mettre en avant les « succès de bibliothèques » qui ne sont pas toujours cohérents, loin de là, avec les succès commerciaux. Par exemple (comme je le note en commentaire du billet). Le film Va, vis et deviens (pas vraiment un film « grand public ») est le Dvd qui a été le plus emprunté sur le réseau l’année passée et le magazine qui a fait l’objet du plus grand nombre de prêts n’est autre que Philosophie magazine ! (Mise à jour : désolé mais j’ai rêvé l’information précédente, alors je modifie)

En réalité, ces palmarès ne sont pas difficiles à obtenir, en interne, et tous les logiciels de gestion de bibliothèque permettent d’éditer avec un grand nombre de paramètres le palmarès des emprunts, ce qui est souvent utile pour percevoir un aspect de la demande des usagers de la bibliothèque. Par contre ce qui est nouveau, c’est de le proposer au public, ce qui finalement ne doit pas être très difficile à concevoir du côté des prestataires qui conçoivent les systèmes informatiques des bibliothèques…

Rêvons un peu et imaginons une sorte de baromètre des emprunts à un niveau national par la mise en commun de ce type de données. Il s’agit bien d’un rêve puisque les données des bibliothèques publiques françaises sont trop souvent emprisonnées dans leurs catalogues… En revanche, ce n’est pas le cas des bibliothèques qui adhérent à Worldcat, appelé à devenir un catalogue mondial des bibliothèques. OCLC édite à partir de cette base un top 1000 des emprunts documents détenus par les bibliothèques (arrêté étrangement en 2005). Qu’à cela ne tienne, il est assez fascinant sur un aussi gros échantillon de jeter un oeil à cette liste.

Le livre le plus emprunté souvent présents dans les collections sur les milliers de bibliothèques du catalogue est … la Bible avec 796,882 emprunts ! L’Iliade et l’Odyssée arrivent en 5e et 6e position, preuve probable qu’ils sont très souvent au programme dans les écoles… Au pays du capitalisme, on constate par exemple qu’en 2005, le Manifeste du Parti communiste arrive en 250e position avec quand même plus de 10 000 prêts ! Plus largement c’est fascinant de voir combien cette liste comporte de classiques  : Mozart, Goethe, Shakespeare, etc. qui sont tous dans le top 100. Preuve que non seulement les bibliothèques achètent des classiques, mais qu’ils sont empruntés ! (ok souvent pour des raisons scolaires, mais c’est essentiel aussi. Bien sûr, il faudrait d’autres paramètres pour tirer tous les enseignements de ce palmarès).

Dans tous les cas, il est aussi important que remarquer que plus les outils d’appréhension de la collection et de ses usages seront ergonomiques pour les bibliothécaires, plus un acquéreur est capable d’appréhender finement le domaine documentaire qu’il doit développer. On attend par exemple avec impatience (c’est annoncé à Ouest Provence) la fonction permettant de visualiser les livres positionnés à côté d’un livre sur une étagère virtuelle, directement dans le catalogue !

Bref, l’époque est au tops et aux best-of alors c’est aussi l’occasion pour moi de vous présenter l’une de nos dernières bibliographies enrichies qui propose la sélection des 20 meilleurs albums jeunesse parus en 2008 non pas selon les usagers, mais selon les bibliothécaires des Médiathèques du Val d’Europe ! (cliquez sur le petit livre pour voir la bibliographie en plein écran)






Silvae

Je suis chargé de la médiation et des innovations numériques à la Bibliothèque Publique d’Information – Centre Pompidou à Paris. Bibliothécaire engagé pour la libre dissémination des savoirs, je suis co-fondateur du collectif SavoirsCom1 – Politiques des Biens communs de la connaissance. Formateur sur les impacts du numériques dans le secteur culturel Les billets que j'écris et ma veille n'engagent en rien mon employeur, sauf précision explicite.

24 réponses

  1. Renaud dit :

    Vraiment très intéressantes ces stats, même avec un biais. On a tous fréquenté – pour des raisons scolaires principalement il est vrai, mais aussi économiques parfois – des bibliothèques et on est tous un peu curieux de savoir ce qui s’y emprunte réellement. Et puis, il y a toujours un biais, que ce soit la politique ou la stratégie d’acquisition de la bibliothèque ou celle du libraire qui va faire ses choix selon ses goûts et sa clientèle. Ces stats bruts pondèrent les autres statistiques et donnent une meilleure image de ce qui se lit réellement. Et c’est la porte ouverte à des études sur les pratiques de lecture. C’est plutôt sympa !

  2. dbourrion dit :

    Bien d’accord avec toi, mais en affichant en même temps les non-succès : les documents peu ou pas empruntés, en une sorte d’anti-recommandation… Histoire de faire émerger aussi ce qui n’a pas de succès 😉

    Je m’inspire évidemment de Librarything ici (http://www.librarything.fr/unsuggester/)

  3. nicomo dit :

    En fait cette statistique est une fonctionnalité standard de Koha.
    Elle fait partie des nombreuses stats qu’on peut proposer. Y compris la stat demandée par dbourrion.

  4. Renaud dit :

    @dbourrion Oui, les flops seraient également intéressants à consulter pour les livres et abonnements divers.
    @nicomo Reste plus qu’à consolider et à publier alors. 🙂

  5. dbourrion dit :

    @Renaud : avec ce bémol : c’est pas les flops (i.e. les bouquins achetés et qui ne sortent jamais) qui manquent dans une bibliothèque… ça nous ferait des listes longues comme le bras…

  6. Laurent dit :

    Oui, intéressant mais je ne suis qu’à moitié convaincu de cette idée de top 10 ou 100… A moitié car j’ai l’impression qu’il manque la moitié de ce qui ferait un chouette service.
    Peut-être à tort, j’associe ça à l’idée des recommandations, dont on avait déjà parlé dans un billet précédent et où http://www.bibliobsession.net/2007/10/26/protection-des-donnees-personnelles-et-recommandations-dans-l-opac/comment-page-1/#comment-576 on proposait plusieurs modes différents de recommandations, en essayant d’aller plus loin et de faire plus intéressant que le simple « ceux qui ont emprunté ça ont emprunté ça ».

    Et là je me dis qu’on devrait faire pareil : mieux , plus loin. Et le mieux ce serait de recueillir l’avis de nos lecteurs sur ce qu’ils ont *aimé*, pas juste emprunté. Par exemple, on donne possibilité à chaque lecteur de se faire une liste de son top 10 des docs qu’il a emprunté en bib (il peut mettre à jour sa liste à tout moment). Et on relie toutes ces données pour générer des stats sur ce qui a été préféré par nos lecteurs.
    Bien sûr, on ne se limite pas à sa bib, on relie aussi les bibs entre elles et on obtient un top national des docs préférés par les usagers de bibs.
    (et bien sûr, on ne se limite pas au national, etc. etc.)

    Ça me plait plus qu’un simple top des plus empruntés.

  7. Tout ce qui met en avant les contributions ou les lacunes me semble bon à prendre : il ne faut pas se limiter aux tops mais aussi valoriser les recommandations, les critiques et les notations des utilisateurs.

    L’important c’est de se servir du catalogue comme d’un outil, pas seulement en interne, mais ouvert à toute la communauté, comme un révélateur de ce que les gens, localement, pensent et lisent.

  8. Renaud dit :

    @dbourrion Tout à fait d’accord, j’ai écris « flop » – qui est un péjoratif – un peu hâtivement. 🙂
    En même temps, on peut se demander à quoi cela sert d’acquérir des publications qui sortent jamais ET qui ne sont pas lu. On voit que les stats seraient plus intéressantes si elles distinguaient plus finement lus / non lus, plutôt que sortis / non sortis – même si c’est intéressant aussi.

  9. eric1871 dit :

    Dans ma bibliothèque musicale je n’ai pas fait de palmarès pour l’année 2008, en effet, je trouve qu’ils surévaluent les nouveautés, et donc parfois, des produits éphémères.
    Si je regarde les palmarès globaux, je constate que les disques les plus prêtés sont des albums de Madonna, Mylène Farmer et Manu Chao, mais cela est lié à des raisons « historiques » et donc pas vraiment significatif…
    Il est donc nécessaire de pondérer ces chiffres (et donc de bien connaître toutes les données), ce qui donne comme albums les plus prêtés depuis 2000 : « Nevermind » de Nirvana et « Dies Irae » de Noir Désir ; l’artiste le plus emprunté semble être Pink Floyd et aucun album classique n’apparaît dans le top 100 des prêts…on n’y trouve aucun disque de jazz non plus…
    Le disque classique (de loin) le plus prêté chez nous reste le Boléro de Ravel.
    Pas vraiment de bonnes surprises dans ces données brutes, reste que la part de disques classiques et de musique contemporaine augmente dans les prêts globaux, on sait que cela est sans doute lié au téléchargement de musique sur internet qui nous laisse les mélomanes en nous déchargeant des consommateurs…

  10. JPouchol dit :

    @Silvère Merci à toi de ce relai d’information…
    et une petite correction au passage, « …la fonction permettant de visualiser les livres positionnés à côté d’un livre sur une étagère virtuelle, directement dans le catalogue » est DEJA proposée (depuis l’intégration de la V3 en novembre dernier). So, tu fais une recherche au catalogue, tu sélectionnes ensuite un titre (pour accèder à la notice exemplaire) et, au niveau de la cote, on te propose de « Parcourir l’étagère ». Et oui, Silvère, en plus du soleil, on a Koha ! (mais on ne doute pas que les réseaux du Grand Nord vous nous rejoindre ;))
    @Hubert Guillaud Entièrement d’accord sur la nécessité de ne pas se limiter aux tops, ce que je précise dans le dernier billet de Bambou…

  11. @Jpouchol : de rien ! Oui c’est déjà possible et je le savais et mea culpa j’ai oublié l’essentiel : on attends la visualisation EN 3D AVEC LES PREMIèRES DE COUV’! Ben oui, plus on innove, et plus on vous en demande, je sais c’est dur mais je sais que vous aimez les challenges à Ouest -Provence ! 🙂

  12. Sylvie P dit :

    Possible également de faire apparaître sur les sites de bib. développés par Afi-Pergame les Tops 20 des emprunts; pour ma bib ( petite ville de 7000 hab.), c’est pas mal du tout puisque ça permet de se rendre compte, pour les pros comme pour l’utilisateur extérieur du mouvement des documents. Ce qui importe, c’est la visibilité de ce qui sort, exactement comme le charriot des retours intéresse les emprunteurs. Pour le moment, – on l’a mis en place depuis à peine 1 mois -,ce qui me frappe, c’est l’aspect éminement démocratique: notre travail, notre fonction est apparente et évidente pour nos utilisateurs. Je ne sais cependant pas l’utilisation ni le retour qui nous en sera fait … Nous n’avons encore eu aucun commentaire et pourtant nous avons des zones prévues pour …

    Sylvie

  13. nicomo dit :

    Précision sur OCLC : ce n’est pas le top des prêts, chez eux, mais le top des localisations : les ouvrages les plus fréquemment possédés par les bibliothèques du réseau WorldCat.
    Ce qui explique les résultats.

  14. @ nicomo : Autant pour moi, j’ai lu trop vite, je modifie dans le billet. Merci.

  15. Lionel dit :

    J’ai le souvenir d’avoir proposer de faire figurer le même palmarès sur le site de ma biliothèque … La réponse de certains de mes collègues fut claire et nette : pas question de faire la promotion des best sellers … à lire ton billet, j’ai des regrets de ne pas avoir plus insisté !

  16. JPouchol dit :

    @Lionel Mais oui, il est bon d’insister car il ne s’agit pas de promouvoir les uns (les documents attendus) au détriment des autres (les inconnus) mais de faire feu de tous bois !
    La dialectique binaire de l’offre et de la demande (qui est pour l’un, qui est pour l’autre) est étroite et contreproductive (voir à ce sujet les propos de Bertrand dans son Carnet de notes) et fort heureusement, les outils du web 2.O, conjugués à un environnement open source (SIGB, CMS) et à une stratègie « marketing », offrent tout un panel de fonctionnalités de services (vitrine sur les nouveautés attendues, fils RSS, palmarès des emprunteurs, recommandations élargies, sélections critiques, notations et commentaires des lecteurs…) permettant de promouvoir TOUS les contenus (de surcroît acquis par la médiathèque), sans jeu de valeur, et au bénéfice de tous.

  17. B. Majour dit :

    Salut

    Oui, la période est aux top-list parce que, pour le lecteur pressé, la liste c’est une limitation à quelques choix. (Comme ceux qui piochent systématiquement dans nos présentations, pour aller plus vite)

    Le top des documents les mieux sortis, c’est aussi une indication pour celui qui ne les a pas regardés : est-ce que j’ai raté quelque chose ?

    En plus ce sont des documents vraiment vus, lus, regardés (l’auto-recommandation du public ???)

    Appréciés, comme le dit Laurent, c’est autre chose.
    Pour ça, il faut ouvrir nos Opac à une notation (pouce en l’air, pouce en bas / nombre d’étoiles… si les étoiles sont trop connotées star système : nombre de livres 🙂 )

    Mais c’est une donnée que nous possédons, une donnée qui vient du public.

    De plus, si nous avons cette idée que « Non, ce n’est pas la même chose d’emprunter un document et de l’apprécier », le lecteur aussi… et il sera temps de lui proposer cette option dès qu’il va en manifester l’envie. Et dès que nos OPAC seront prêts à le gérer. (ce deuxième point est à penser avec les développeurs)

    Et c’est une donnée que nous pouvons offrir tout de suite.

    Comme le précise Eric, le « top » taille la part belle aux documents récents.
    C’est l’égal du top des ventes, la nouveauté repousse l’ancien vers le bas, sans que l’on puisse juger de la réalité des ventes (10 titres vendus à 100 000 exemplaires, ce n’est pas 5 titres vendus à 1 million d’exemplaires qui tiennent plusieurs mois)

    Donc on peut aussi donner le top des ‘volumes’ – pour nous des emprunts – sur plusieurs années.
    Et au lecteur de choisir son top !

    Le top des Flops ?
    Oui, pourquoi pas… Mais en bibliothèque, ça devrait plutôt prendre le ton du :
    Sauvez ce document (du pilonnage) !

    Ce que je tente, parfois, en présentoir. La dernière chance du « condamné ».
    De temps en temps, ça marche. C’est rare.

    A moins qu’on ne parle de flops des prix littéraires, de ces prix que l’on achète mais que personne ne lit.

    Bien cordialement
    Bernard Majour

  18. Oui la logique des tops ne doit pas être exclusive ! Il serait intéressant d’ailleurs, en terme de médiation de trouver un moyen de présenter des palmarès de différentes natures (à la fois automatiques, le top des emprunts et professionnels : le best-of des bibliothécaires,par exemple) pour bien montrer que les logiques sont cumulatives et amènent des croisements.

    C’est vrai que ça m’a toujours fasciné de voir à quel point les gens sont intéressés par le chariot des retours !

  19. Renaud dit :

    @bibliobsession En tant que lecteur, je me suis toujours intéressé à ces chariots dès que j’en croisais un. D’une part, parce que l’on est toujours curieux de ce que les autres lisent ; d’autres part, parce qu’il y a la croyance que c’est toujours les meilleurs livres qui sont empruntés. Et puis, les nouveautés, on arrive jamais à les avoir, alors on tente sa chance avec le chariot. C’est un peu la loterie. 🙂 Mais là, c’est une question de disponibilité.
    Pour les sites web en terme de recommandation d’articles, on trouve les outils suivants :
    * les plus vus (populaire)
    * les mieux notés (en moyenne)
    * les plus commentés
    * les plus recommandés (envoyé par mail)
    * les plus favorisés (ajouté en favori)
    * les derniers publiés
    * les articles affichés au hasard (pour faire découvrir le fond des articles)
    Les liens aussi :
    * les articles sur le même sujet (lien étiquette)
    * ceux qui ont consultés ça on consulté ça également (lien automatique)
    * vous avez lu ça, nous vous recommandons ça (lien humain)
    Transposable au livres, non ?
    En revanche, pour les flops je n’ai jamais rien vu, mais l’idée est peut-être à creuser :
    * sauvez les du pilon, ils le méritent ! 🙂

  20. eric1871 dit :

    poussé par la curiosité, j’ai édité un Top 2008 basé sur les prêts. Comme traditionnellement en début d’année, je présente les disques sélectionnés par l’équipe pour l’année écoulée, j’ai pu y ajouter ceux plébiscités par le public. Sauf que j’ai pondéré la liste en otant ceux qui n’ont pas besoin de promotion (Cabrel, Grand Corps Malade ou Kate Nash) et les « produits saisonniers ».
    Cette liste s’établit comme suit :

    D-Sides / Gorillaz.

    Freestyle / Flow Dynamics.

    Future sounds of jazz Vol. 11

    Gee whiz but this is a lonesome town / Moriarty

    Rhythm and hymns / Mattafix

    Volume 1 / Bole 2 Harlem

    A mouthful / The Do

    Concernant, les flops, je pensais justement rééditer une opération qui avait bien marchait il y a quelques années et qui consistait en une présentation intitulée : « les disques bien qui sortent jamais ». Car il est vrai, que nombreux sont ceux qui se précipitent sur notre bac « à découvrir » dans lequel nous plaçons nos dernières acquisitions, et qui regardent le chariot de retours et les étagères d’exposition, mais cela se fait parfois au détriment des bacs et de la recherche des trésors cachés… Et je dois dire que cela peut m’énerver (légèrement) parfois.

  21. B. Majour dit :

    @Eric

    « Car il est vrai, que nombreux sont ceux qui se précipitent sur notre bac “à découvrir” dans lequel nous plaçons nos dernières acquisitions, et qui regardent le chariot de retours et les étagères d’exposition »

    Ah, parce que tu ne « triches » pas en mettant des trésors cachés dans ton bac « à découvrir ». Mais, mais, mais… c’est pourtant le bon endroit pour faire découvrir justement. 🙂

    Et si tu nous faisais découvrir, tiens, parce que niveau musique j’accuse un noviciat prononcé.

    Bien cordialement
    B. Majour

  22. eric1871 dit :

    Il était utilisé de cette façon lorsque nous avions des périodes où il n’y avait pas de nouvelles acquisitions… Aujourd’hui, elles sont réparties tout au long de l’année, et le bac de nouveautés ne se vide jamais…
    Evidemment, il y a des albums qui y font plusieurs passages, d’autres qui y séjournent plusieurs mois, d’autres enfin qui n’y passent jamais.
    Je préfère tout de même m’occuper de renouveler régulièrement les présentoirs, et surtout de chercher à comprendre pourquoi un document ne sort pas ; peut être est-ce parce qu’il n’a pas été mis à la bonne place ?
    Quant à faire découvrir la musique à un novice, je ne connais qu’une méthode : parler avec lui…
    J’ai parfois l’impression de travailler sur des linéaires de supermarché lorsque je réorganise mon secteur… Mais, par exemple, déplacer le rayon des périodiques a multiplié les prêts par 3…

  23. B. Majour dit :

    Mon présentoir affiche « nouveautés & sélections », c’est large.

    Pour les documents qui sortent, ou ne sortent pas, la couverture est importante… les compagnons qui l’accompagnent aussi.

    Pour ce qui est de récupérer des idées, les grandes surfaces sont des mines d’idées au niveau de la présentation. Et pas que pour le côté psychologique (le fameux regard à droite en rentrant)

    Alors pourquoi refuser ce qui marche, sous prétexte que ça vient du temple commerce ? 😉

    Si on facilite, en partie, les habitudes des gens, ça permet de mieux jouer sur nos différences.

    Bien cordialement
    Bernard Majour

  1. 14 janvier 2009

    […] le remarque Silvère Mercier de Bibliobsession, ce qu’on emprunte est certainement différent de ce qu’on achète ou de ce qu’on […]