Pratiques culturelles des français à l’ère du numérique : extraits et points de vues

ScreenShot008Intéressante synthèse de l’enquête d’Olivier Donnat sur les pratiques culturelles des français à l’ère du numérique, voilà un document à lire pour tous les bibliothécaires !

J’ai retenu les points suivants, qui sont presque autant de tweets à quelques caractères près. :-). Voici des morceaux choisis. Attention, ce n’est pas une synthèse de la synthèse, mais une rapide sélection des points qui me semblent importants + mon point de vue.

Un constant pour commencer :

La diffusion de ce nouveau « média à tout faire » qu’est l’internet a été rapide, notamment chez les moins de 45 ans  : plus de la moitié des Français l’utilisent dans le cadre du temps libre, et plus de deux internautes sur trois (67%) se connectent tous les jours ou presque en dehors de toute obligation liée aux études ou à l’activité professionnelle, pour une durée moyenne de 12 heures par semaine.

En ajoutant au temps consacré à l’internet et aux autres usages de l’ordinateur celui passé à jouer à des jeux vidéo sur une console ou à regarder des DVD, il  est possible d’évaluer le temps moyen que les Français consacrent aux écrans en dehors des programmes télévisés regardés en direct. Celui-ci est légèrement supérieur à dix heures par semaine, soit environ la moitié du temps consacré à la télévision (21 heures), ce qui porte le volume global de temps consacré aux  écrans à 31 heures par semaine.

Voilà qui me semble important, d’autant qu’une tendance pointe :

Les Français sont dans l’ensemble plus nombreux qu’en 1997 à regarder tous les jours la télévision, mais leur durée moyenne d’écoute est restée stable, autour de 21 heures par semaine. Le temps consacré au petit écran, pour la première fois depuis son arrivée dans les foyers, a cessé d’augmenter et a même diminué chez les jeunes.

Pour les livres, je vous fais grâce des détails sur les forts et les faibles lecteurs :  🙄

Dans le cas des livres, la baisse des forts et moyens lecteurs s’est poursuivie (…)
Cette double évolution n’a rien d’inédit. Elle s’inscrit dans un mouvement de long terme que les précédentes  enquêtes Pratiques culturelles avaient déjà mis en évidence
: depuis plusieurs décennies, chaque nouvelle génération arrive à l’âge adulte avec un niveau d’engagement inférieur à la précédente, si bien que l’érosion des lecteurs quotidiens de presse et des forts lecteurs de livres s’accompagne d’un vieillissement du lectorat

Sur cette question, je vous renvoie à ce billet que j’avais publié il y a quelques semaines qui pointait, outre le mystère des raisons de cette réelle baisse, la faiblesse de l’approche retenue ici : lecture = lecture de livre mesurée par le nombre de livres lus sur une période donnée. A l’heure du numérique, il est clair que ce thermomètre est largement insuffisant et ne saurait rendre compte de la diversité des pratiques de lecture. Ce qu’on mesure ici n’est donc pas la lecture en général, mais bien une pratique de lecture spécifique, alors même que le temps passé à lire sur écran augmente fortement…

Comme le rappelle Hubert Guillaud :

Mesurer la lecture à l’écran est plus difficile que mesurer un temps de lecture sur un support dédié. On a de plus en plus de mal à observer ce qu’est la lecture. Alors qu’on pouvait facilement établir qu’on passait tel temps à lire un livre ou un journal, il est plus difficile de mesurer notre activité de lecture sur une console de jeu ou un ordinateur : car la lecture fait partie d’un processus plus complexe auquel se greffent des moments d’écriture, des moments d’interaction, d’écoute, de repérage… La lecture telle qu’on la connaissait, telle qu’on la pratiquait, telle qu’on la mesurait jusqu’alors, semble en train de nous échapper. Elle n’est en tout cas plus une activité isolée, mais s’inscrit dans un ensemble d’activités dont elle est une des articulations. On joue, on lit, on écoute, on écrit, on consulte… Tout se fait dans le même mouvement. C’est la pratique culturelle, telle qu’elle était jusqu’à présent identifiée et analysée, qui se transforme. Est-ce que surfer sur le web, consulter ses mails ou Wikipédia, c’est encore lire ? Bien souvent, c’est pourtant le cas.

Soit. Cependant :

Le temps supplémentaire passé devant les écrans n’a pas entamé la propension générale des Français à  sortir le soir ni modifié leurs habitudes en matière de fréquentation des équipements culturels. Les sorties et visites culturelles ont beaucoup moins souffert dans les arbitrages imposés par la montée en puissance des pratiques numériques que certains loisirs du temps ordinaire comme l’écoute de télévision ou la lecture d’imprimés.

Nous sommes donc dans un monde où le numérique entraîne globalement des pratiques cumulatives avec les sorties culturelles, et non pas (ou pas encore) des pratiques substitutives comme le montrait fort bien cette enquête.

A propos des  « non-publics » : (quelle horreur cette expression)

Un quart des Français n’ont fréquenté dans l’année aucun équipement culturel : ils ne sont allés ni au cinéma ni dans une bibliothèque, n’ont assisté à aucun spectacle vivant et n’ont visité aucun lieu d’exposition ou de patrimoine.

Le cinéma en salle a touché en 2008 plus de monde qu’en 1997 en parvenant à élargir la base de son public occasionnel (1 à 5 fois par an), notamment chez les seniors et dans les milieux populaires : 57% des Français sont allés voir un film en salle au cours des douze derniers mois contre 49% onze ans plus tôt.

Les bibliothèques et médiathèques ont connu un léger tassement de leur fréquentation qui fait écho à celui enregistré au plan des inscriptions : 28% des Français s’y sont rendus au moins une fois au cours des douze derniers mois contre 31% onze ans plus tôt, ce qui semble indiquer que la progression des usagers non inscrits qui avait été forte dans les années 1990 s’est interrompue au cours de la dernière décennie.

Autrement dit, rien de nouveau sous le soleil pour les bibliothèques, ni d’ailleurs pour les autres équipements. Pour les bibliothèques, on note que sur 100 personnes interrogées, 72 n’ont jamais mis les pieds dans une bibliothèque ces 12 derniers mois contre 69 il y a 10 ans. Cette photographie à un moment donné mérite bien entendu d’être nuancée, mais qui n’est pas très réjouissante, tout de même, même si l’enquête du Crédoc a été contestée.

La moitié des Français (51%) n’ont assisté en 2008 à aucun spectacle vivant dans un établissement culturel au cours des douze derniers mois. Même si l’ampleur très faible des évolutions oblige à la prudence, il semble bien que la fréquentation de type exceptionnel ait progressé au cours de la dernière décennie : le spectacle vivant serait parvenu à toucher une frange de nouveaux spectateurs tout en perdant une petite partie des spectateurs réguliers.

Les proportions de Français n’ayant pas visité de lieux d’exposition ou de patrimoine au cours des douze derniers mois sont respectivement de 58% et de 62%, niveaux proches de ceux de 1997 ; dans un cas comme dans l’autre, le rythme des visites paraît avoir légèrement fléchi puisque la part des visiteurs réguliers (trois fois ou plus dans l’année) dans la population des 15 ans et plus est légèrement inférieure à son niveau de 1997

Par contre, l’enquête me semble clairement insuffisante lorsqu’elle s’intéresse aux pratiques amateurs en matière numérique. Voilà ce qui est étudié :

ScreenShot007

Autrement dit, on mélange allègrement des outils (créer un blog) et une pratique artistique menée avec des moyens numériques = créer de la musique. Les items sont bien insuffisants au regard de la diversité des usages. Très déçu par cette partie, alors que je m’attendais à une étude beaucoup plus fine.

Et l’auteur de conclure :

Nombreux sont les indices qui laissent entrevoir la profondeur du changement en cours quand on quitte le niveau général pour s’intéresser aux comportements des jeunes générations. Les personnes de moins de 35 ans sont en effet les principales responsables de la baisse de la durée d’écoute de la radio et de la télévision au cours de la dernière décennie, elles affirment sans ambages leur préférence pour les films et les musiques anglo-saxonnes à la différence de leurs aînés, et ont activement participé au recul de la lecture de quotidiens et de livres tout en manifestant certains signes potentiellement inquiétants en matière de fréquentation des équipements culturels : légère baisse de la fréquentation régulière des salles de cinéma masquée au plan général par la progression des 45 ans, tassement de l’inscription et de la fréquentation des bibliothèques, recul dans le domaine des musées et surtout des concerts de musique classique.

Au final l’envie de reprendre cette typologie qui dresse un rapide panorama de générations distinctes, qui me semble une approche incontournable, en particulier pour le numérique, même si elle peut sembler frustrante aux brillantes exceptions que nous connaissons tous…. ;-). Car le vrai mystère pour les institutions culturelles est de savoir comment se comporteront les publics de moins de 35 ans dans les années à venir.

La génération née avant la Seconde Guerre mondiale a grandi dans un monde où rien ne venait contester la suprématie de l’imprimé, elle a découvert la télévision à un âge déjà avancé et est restée assez largement à l’écart du boom musical et a fortiori de la révolution numérique.

La génération des baby-boomers a été la première à  profiter de l’ouverture du système scolaire et du développement des industries culturelles et conserve aujourd’hui encore certaines traces de l’émergence au cours des années 1960 d’une culture juvénile centrée sur la musique.

La génération des personnes dont l’âge se situe entre 30 et 40 ans a bénéficié de l’amplification de ces mêmes phénomènes – massification de l’accès à l’enseignement supérieur et diversification de l’offre culturelle – et, surtout, a vécu enfant ou adolescent la profonde transformation du paysage audiovisuel au tournant des années 1980 : elle est la génération du second âge des médias, celui des radios et des télévisions privées, du multiéquipement et des programmes en continu, ce qui lui a permis de se saisir assez largement des potentialités offertes par la culture numérique.

Enfin, la génération des moins de 30 ans a grandi au milieu des téléviseurs, ordinateurs, consoles de jeux et autres écrans dans un contexte marqué par la dématérialisation des contenus et la généralisation de l’internet à haut débit : elle est la génération d’un troisième âge médiatique encore en devenir

Pour compléter sur les Digital Natives et leur pratiques culturelles, on pourra lire cette autre étude du DEP (pdf) ou alors lire ce livre de 2006 : Le Pouce et la souris. Enquête sur la culture numérique des ados, de Pacal Lardellier.

Silvae

Je suis chargé de la médiation et des innovations numériques à la Bibliothèque Publique d’Information – Centre Pompidou à Paris. Bibliothécaire engagé pour la libre dissémination des savoirs, je suis co-fondateur du collectif SavoirsCom1 – Politiques des Biens communs de la connaissance. Formateur sur les impacts du numériques dans le secteur culturel Les billets que j'écris et ma veille n'engagent en rien mon employeur, sauf précision explicite.

13 réponses

  1. RM dit :

    Et pour aller plus loin de manière agréable, conseillons les Matins de France Culture de ce jeudi 15 octobre, où Olivier Donnat était invité et revient longuement et avec pédagogie sur son enquête

    http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/matins/

  2. Bonjour,
    Beau travail, merci !
    C’est vrai qu’on peut être déçu par ces enquêtes du DEPS.
    On les comprend peut-être mieux en les remettant en contexte :
    ces enquêtes synthétisent les résultats d’un très gros appareillage statistique ( 3000 personnes interrogées, représentatives de la société française, questionnaire long, etc). Ce gros appareil a été construit à la fin des années 60, dans la foulée des recherches sociologiques de l’époque (Bourdieu, etc).
    Problème et avantage : les responsables de ces enquêtes (une tous les 3 ans), ont souhaité que les résultats soient comparables, d’une étude à l’autre. Ils ont donc fait le choix de conserver le gros de l’enquête au fil du temps, malgré les décalages avec la réalité des pratiques. Avantage : on peut comparer la fréquentation du théâtre aujourd’hui avec celle d’il y a 30 ans. Conservant ce noyau, ils ajoutent des morceaux, au fur et à mesure des changements de mœurs (cinéma, internet), mais aussi en fonction de leurs moyens financiers, de plus en plus limités ! (choix politique, on n’est plus en 81).
    Ce gros paquebot n’ pas la mobilité d’un hors bord, il change de cap, mais lentement…
    Je te rejoins sur la critique de l’approche du numérique. c’est extrêmement sommaire. Et vu la vitesse d’évolution des pratiques, je crois que l’on n’est pas près d’avoir la photographie précise et a grande échelle que l’on peut attendre.
    J’ajouterais une autre critique : Tu soulignes à juste titre le problème de « thermomètre » concernant la mesure des pratiques de lecture :  » la faiblesse de l’approche retenue ici : lecture = lecture de livre mesurée par le nombre de livres lus sur une période donnée. » Une grande partie des pratiques de lecture devient comme invisible. J’irais plus loin, puisque j’ai l’impression que ta remarque est valable pour d’autres pratiques, voire que la culture, aujourd’hui, ne passe plus forcément par la « fréquentation d’établissements culturels », se situe aussi ailleurs.
    Malgré la bonne foi de ceux qui réalisent ces enquêtes « de référence », on peut dire qu’elles produisent de l’invisibilité, par leur démarche même de vouloir montrer beaucoup.

  3. Attention également, cette étude est une synthèse. Il faut peut-être aussi regarder le livre que vient de publier Olivier Donnat aux Editions La Découverte… Quoi, un livre, j’ai dit un gros mot 😉 – pas de version électronique dispo (encore un gros mot).

    Mais je suis d’accord avec la critique de la mesure des activités sur l’internet, qui peinent à éclaircir les pratiques et les substitutions. C’est certainement dû aux limites de la forme de l’enquête, déclarative, qui peine à mesurer les usages multiples et cumulatifs du net. Pour vraiment savoir ce que font les gens avec leurs ordinateurs, il faut les tracer… Ca permet de faire une typologie beaucoup plus fine et notamment peut-être de mieux mesurer les usages de lectures des autres usages (musique, vidéo, jeux), les usages de communication des autres usages (consultation, etc.), et enfin le niveau culturel de ces usages (à savoir si on s’en sert pour aller sur TF1 ou sur France Culture…). Mais c’est là assurément une autre étude, sur les consommations culturelles à l’ère du numérique. Ne rêvons pas, une telle étude ne ferait pas de grande révélation non plus.

    Ce qu’il faut en retenir, c’est que les consommations culturelles changent. Et que pour celles qui sont en désaffection (radio, musées, bibliothèques, concerts classiques…), il y a un vrai problème à terme (qui pour l’instant est minoré par la moyenne des usages et notamment la contrebalance des plus âgés).

  4. @Hubert @Pierre, merci pour vos remarques et compléments, je les partage et oui Hubert, je vais acheter la version complète du livre pour la bibliothèque. :-). Au fond la vraie question pas facile du tout à résoudre est celle-ci : c’est quoi une pratique culturelle à l’heure du numérique ? Question très difficile !

  5. B&C dit :

    Il y a une coquille : « sur 100 personnes interrogées, 7 n’ont jamais mis les pieds dans une bibliothèque ces 12 derniers mois contre 69 il y a 10 ans ».

    Non, pas 7, mais 72.

  6. Thierry Giappiconi dit :

    Cher Silvère,

    J’ai lu avec intérêt votre commentaire sur l’enquête Les pratiques culturelles des français à l’ère numérique : éléments de synthèse 1997-2008.

    J’y relève en outre pour ma part :

    « Les bibliothèques et médiathèques on connu un léger tassement de leur fréquentation qui fait écho à celui enregistré au plan des inscriptions : 28% des Français s’y sont rendus au moins une fois au cours des douze premiers mois contre 31% onze ans plus tôt, ce qui semble indiquer que la progression des usagers non inscrits, qui avait été forte dans les années 1990 s’est interrompue au cours de la dernière décennie. » http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/08synthese.php

    A comparer avec la publication du Credoc, n° 193 de mai 2006 : La fréquentation des bibliothèques publiques à doublé depuis 1989 (

    « De 1989 à 2005 la part de la population allant dans une bibliothèque publique est passée de 23% à 43%. […] Si l’effort de modernisation des bibliothèques municipales se poursuit au même rythme, la fréquentation régulière pourrait concerner 50% des Français à l’horizon 2010. » http://www.credoc.fr/pdf/4p/193.pdf :

    Quelques remarques de méthode sur l’enquête Les pratiques culturelles des français à l’ère numérique.

    Concernant la fréquentation des bibliothèques, l’enquête confirme la baisse constatée par la DLL. Mais si j’ai bien lu il me semble que ce chiffre se fonde (comme l’enquête du CREDOC) sur la question avez-vous fréquenté une bibliothèque (quelle qu’elle soit), au cours des 12 derniers mois. On ne peut donc rapporter cette réponse à la fréquentation des seules bibliothèques publiques, distinguées des bibliothèques scolaire, nationales et d’enseignement supérieur, etc. (ISO 2789 3.1.1 à 3.1.12).

    L’écart entre emprunteurs et usagers me semble crédible et correspond au résultat de nos propres enquêtes. Encore faut-il être attentif à ce qu’on entend par usager :

    § Usagers actif : usager inscrit entré à la bibliothèque ou ayant utilisé ses équipements ou ses services au cours de la période de référence (note, cela peut comprendre l’utilisation des services électroniques à l’intérieur ou à l’extérieur de la bibliothèque (ISO 2789, 3.3.2)

    § Emprunteur actif : Usager ayant emprunté au moins une fois un document au cours de la période de référence (ISO 2789, 3.3.1)

    § Entrées (ISO 2789, 6.3.11.6)

    Cette dernière catégorie comprend les usagers non-inscrits, mais ne permet pas d’établir leur part dans la fréquentation, ni le type d’usage qu’ils font de la bibliothèque. Je pense que dans l’état de l’art actuel des bibliothèques publiques françaises (manque d’outils pour prendre en compte, les usages des services sur place et à distance – lorsque ces services existent… – les « usagers actifs » décomptés sont essentiellement des « emprunteurs actifs ». Ce chiffre serait donc sous-évalué, mais d’un autre coté le nombre des inscrits fournis est trop souvent celui de la totalité des inscrits et non celui des seuls inscrits relevant de la population à desservir, il pourrait donc être partiellement surévalué.

    Il conviendrait donc d’évaluer le nombre des usagers inscrits qui fréquentent la bibliothèque sans emprunter (qui sont des « usagers inscrits »), et le nombre des usagers non inscrits qui fréquentent soit la bibliothèque, soit la part de ses services en ligne qui ne requiert pas requiert pas une identification préalable, avant toute comparaison nationale et plus encore internationale, une identification préalable.

    Je pense que vous conviendrez que la notion de « séjourneur » ne me semble guère adaptée qu’à l’évaluation de la fréquentation d’une institution dont la finalité serait le séjour, comme par exemple un asile de jour. S’agissant des bibliothèques et s’il s’agit d’éclairer l’action, il convient de savoir quel est le nombre des ces usagers et autant que possible leur profil (population à desservir ou non, âge, etc.), le type d’usage qu’ils font de la bibliothèque, ainsi que les raisons pour lesquelles ils ne s’inscrivent pas.

    A cet égard, les enquêtes menées à Fresnes montrent qu’il s’agit essentiellement :

    § D’utilisateurs des espaces de travail ;

    § D’un public jeune, constitué de lycéens et d’étudiants dont la formation est la première motivation ;

    § D’habitants de la ville, mais aussi des villes avoisinantes.

    C’est peu, mais c’est déjà une première piste.

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