La situation actuelle est le point d’aboutissement de plus de dix ans d’attentisme et d’aveuglement. En refusant le web et son ouverture par crainte du piratage, en tentant de clôner le livre imprimé – sa représentation, ses usages de lecture, son mode de distribution et jusqu’à son modèle économique, sur le support numérique, en n’accordant pas une place primordiale à l’innovation et à l’imagination, les principaux acteurs du monde de l’édition se sont engagés dans une voie sans issue.
L’occasion de rappeler que les Bibliothécaires, archivistes et documentalistes (regroupés au sein de l’IABD) sont loin d’être sur la même longueur d’onde que la majorité des éditeurs, et que nous avons exprimé clairement ce que nous souhaitons pour le livre numérique dans ce texte, notamment faisant référence aux 10 recommandations de Couperin qui me semblent encore une référence incontournable ! Éditeurs, l’alerte est donnée, il est urgent d’agir et presque trop tard !