Les bibliothèques de l’Université du Texas proposent des ebooks à volonté

Lu sur go to hellman ce billet très intéressant faisant état d’une formule commerciale inédite relative aux ebooks dans les bibliothèques. Le modèle existe depuis une dizaine d’années, mais semble devoir prendre un essor certain à mesure que l’offre de ebook se développe.

De quoi s’agit-il ? Les américains appellent cette formule « Patron-Driven Acquisition » proposé en partioculier par Ebrary. Voici un extrait traduit du billet précité : (traduit rapidement à partir de google traduction hein)

Dans les bibliothèques de l’Université du Texas, Dennis Dillon, directeur adjoint des services de recherche, attend des compressions budgétaires continue jusqu’en 2014. « Je ne veux dépenser de l’argent que pour des livres qui ont une chance d’être utilisé », a-t-il dit récemment. A UT Austin Dillon doit répondre aux besoins de 20.000 employés et 50.000 étudiants, avec un budget livre d’un peu plus d’un million et demi de dollars, environ 30 $ par étudiant. 700.000 dollars sont dépensés par les acquéreurs, les dotations par département visant à se garantir le soutien de la faculté. Le reste est réparti entre les dépenses traditionnelles et les ebooks.

Le budget livre de l’UT est est axé sur la demande avec eBook Library (EBL).Environ un 100.000 livres électroniques sont offerts UT EBL. Les usagers peuvent rechercher et consulter l’un des ebooks pendant 5 minutes sans faire encourir de frais à la bibliothèque. Après cinq minutes, une fenêtre apparaît, demandant à l’usager s’il souhaite continuer à utiliser l’ebook. Si l’usager le souhaite, la bibliothèque est créditée d’une utilisation de l’ebook, mais c’est transparent pour l’usager. Il peut continuer à utiliser le livre pendant 10 jours sans frais supplémentaire pour la bibliothèque. A la quatrième utilisation d’un titre, un « achat » automatique est fait, et l’ebook est ajouté à la collection permanente de la bibliothèque.

Une fois acheté, un ebook EBL peut être « utilisé » jusqu’à 365 fois par an. Cela n’est jamais arrivé à l’UT. On pourrait penser qu’un livre attribué à une classe populaire pourrait atteindre ce seuil, mais l’expérience de l’UT, c’est que même si un livre est une lecture obligatoire dans une classe 300 étudiants, la bibliothèque aura au maximum 50 utilisations d’un livre. Leur livre le plus populaire a obtenu environ un millier d’utilisations.

Voilà une formule qui propose des ebooks à volonté, adaptée aux budgets des bibliothèques en temps de crise et aux demandes des usagers… Voilà aussi qui supprime toute idée de politique documentaire, puisque l’élaboration de la collection permanente se fait en fonction de l’historique des choix des usagers à partir d’un stock très important (centaines de milliers de titres). L’article signale que le leader américain du marché, Overdrive, propose ce genre de formule, mais que rares sont les bibliothèques qui y souscrivent.

La réticence à proposer ce qui n’est en réalité que la transposition au marché du livre numérique le modèle du buffet à volonté des restaurants me semble compréhensible, mais sera-ce le cas encore à l’avenir ? A l’ère du numérique, l’idée de collection a-t-elle encore un sens ?

A ma connaissance, nous n’avons pas l’équivalent en France ? Qu’en pensez vous ?

Si vous voulez en savoir plus, voici des articles en anglais recommandés dans le billet :

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