Bibliothécaires, exercez votre Sens critique !
Je vous recommande chaudement Sens Critique. Ce média social autour des oeuvres est très bien fait et vient s’ajouter aux médias sociaux sur les livres. Non il n’y a pas que Babelio et Librarything, maintenant il y a aussi Sens critique et c’est ouvert aux livres, mais aussi, aux films, aux séries et aux jeux vidéos (bientôt la musique)! On est pas dans les créatives commons, mais les conditions générales d’utilsation sont tout à fait respectueuses des droits des membres puisque la licence est non exclusive, ce qui signifie que vos contenus ne vont pas être récupérés pour être revendu dans un système exclusif où ils sont captés, agrégés et revendu en concurrence avec d’autres réseaux de ce type (nous en avions parlé avec Alexandre Lemaire dans ce billet). Vous gardez également le droit de retirer vos contenus :
Le membre concède au Site une licence gratuite, non exclusive et sous-licenciable quant à l’utilisation, la modification, l’affichage public, la reproduction et la distribution sur le site et sur tous médias des publications qu’il effectue sur le site. Cette licence prend fin au moment où le membre supprime son contenu du site.
Voilà un média social exemplaire par sa simplicité d’usage, son ergonomie et son positionnement (il en existe d’autres comme critiscope mais je ne vous recommande pas, trop moche).
Magnifique réseau donc, mais alors pourquoi quand je tape « bibliothèque » ou « médiathèque » dans le moteur de recherche des membres je n’ai pas de réponse et que les seuls bibliothécaires que j’y croise sont des biblioblogueurs ? Ce n’est pas une fatalité, c’est un paradoxe ! Ils sont où les passeurs et les médiateurs sensés faire connaître les petits éditeurs ? Vous vous demandez comment faire de la médiation numérique ? Oubliez les journées d’étude sur le web 2.0, agissez.
Définissez votre identité numérique et allez mettre vos critiques sur Sens critique en mettant un lien vers vos blogs/sites de bibliothèques. Parce que faire un blog et des coups de coeur (argggh), c’est bien, mais les porter là où sont les gens, c’est encore mieux et c’est complémentaire ! L’enjeu ? Rien de moins que participer à la conversation culturelle, autour des oeuvres avec nos points de vues et en portant une attention particulière aux oeuvres peu connues. Participer à la conversation c’est aussi créer nous même des listes de recommandations et si l’on veut être en phase avec la créativité de nombre d’internautes, on doit juste ranger nos « bibliographies de référence » au placard et faire preuve de beaucoup plus d’imagination !
Intéressant de voir que même pour ce très jeune réseau, la longue traîne est très lisible ! 641 critiques écrites sur le film Avatar, 50 critiques sur La carte et le Territoire ? Bien sûr, pas besoin d’ajouter du bruit, celui qui veut se faire une idée de ces oeuvres n’a pas besoin de nous. En revanche on a aucune critique sur L’absolue perfection du crime de Tanguy Viel et une seule sur ce petit bijou qu’est le film Lune Froide. Prolonger le travail de médiation déjà fait dans la bibliothèque mais là où sont les gens sur internet ? Ben c’est ça la médiation numérique !
Bonjour,
Oui, définir son identité numérique…
Mais le problème est comment ?
Doit-on intégrer son nom de structure ? (au risque de ne pas être « validé » par ses supérieurs hiérarchique).
Ou utiliser son propre nom, qui ne dira rien à personne ?
Ou utiliser un pseudonyme plus ou moins significatif ?
Comment as-tu défini la tienne sur ces « puits de partage » ?
Bien cordialement
B. Majour
Non on doit négocier avec sa structure un positionnement qui soit en phase avec les codes du web et qui soit clair pour l’institution.
Rien n’empêche d’avoir une page officielle sur facebook et DES pages thématiques.
Pour ces pages thématiques, je crois qu’il est intéressant de créer des personnages fictifs derrière lesquels se déploient des bibliothécaires…c’est mieux que d’utiliser son propre avatar et ça met tout le monde (ceux qui y sont déjà, ou pas) sur un même pied d’égalité.
Il me semble que c’est la meilleure solution, mais on peut aussi décliner la « marque » de l’institution avec des logos spécifiques. Deux certitudes : ça doit être faite en concertation (notamment avec le service communication) et encadré et c’est un préalable indispensable (on y bosse à la Bpi).
Sur l’absence des bibliothèques, on peut se souvenir que Sens Critique est récent. Un gros mois d’ouverture il me semble. Il est bien visible pour ceux qui utilise le net. Au dela, il faut que le mot passe. ^^
Après, se pose la question. Sorti des ces utilisateurs, qui sont presque acquis à la cause avant même que le service ne soit lancé, Sens Critique va-t-il prendre ? Combien de bib proposent-elles un service de critique ou de commentaire d’ouvrages sur leur Opac sans que personne ne s’en serve ?
A mon avis, la question est différente pour un site de bibliothèque et pour sens critique. Précisément parce que l’objectif n’est pas le même ! d’un côté un fonds limité et enrichi par des lecteurs et de l’autre un fonctionnement communautaire où les oeuvres sont prétexte d’échanges. L’avenir nous dira si ça marche, mais le modèle a déjà fait ses preuves, alors…