Pourquoi je démissionne de mon mandat d’administrateur de l’ADBS

Fin 2009 j’ai été élu Administrateur de l’ADBS grâce au vote de certain d’entre vous, que je remercie. J’avais émis une « profession de foi » incluant les points suivants :

  • Favoriser le développement d’une « communauté de pratique de l’information-documentation », en particulier au moyen d’outils numériques du web 2.0 ;
  • Participer à la réflexion sur les métiers des bibliothèques et de la documentation, dans le contexte du numérique et de la convergence des problématiques public/privé
  • Participer à la réflexion sur l’évolution du modèle éditorial des produits documentaires de l’ADBS dans le contexte du numérique ;
  • Contribuer activement à la vie de l’Association et à la réflexion sur son évolution et son rôle dans la société de l’information et du savoir.

2 ans après j’ai :

  • Participé très activement à une groupe de travail visant à créer un réseau social interassociatif en partenariat avec l’ABF (cofinancé à 50% avec l’ADBS) pour le lancement, ouvert aux autres associations ensuite et librement accessible à tout professionnel de ce secteur. Il s’agissant de créer une plateforme d’échanges dans le respect des stratégies des associations, plateforme ouverte, visant aussi à développer des services (emploi, formations, etc.). L’idée partait du besoin de renouveler à l’ère des communautés de pratiques les outils et les usages relatifs à la participation à une association professionnelle en s’adressant à la communauté de l’information documentation dans son ensemble, sur le constat d’une forte convergence de ces métiers. Ce réseau interassociatif ne verra jamais le jour pour différentes raisons que je ne peux développer ici. [retrouvez quelques explications en commentaire]
  • Participé activement au comité éditorial où l’inovation rendue nécessaire par la conversion numérique a été sans cesse confrontée à l’impératif de trouver un modèle économique pour une activité connexe d’une association n’étant pas une entreprise.
  • Participé activement à la quasi totalité des Conseils d’Administration visant à la gestion de l’association et à son re-positionnement stratégique sans y voir une quelconque logique structurelle émerger, dans un contexte de crise d’identité et de crise budgétaire profonde.

Cette même crise d’identité entraîne une fermeture et un refus d’innover et un repli sur elle-même d’une des principales associations de notre secteur. Je le regrette et cela ne me semble pas compatible avec mon engagement associatif exprimé ci-dessus. J’ai donc présenté ce jour ma démission de mon mandat d’administrateur à la Présidente et aux membres du CA. Je quitte donc cette association avec un constat d’échec personnel mais sans aucune aigreur tant j’y ai rencontré certaines personnes riches, engagées et souhaitant avancer.

Je m’excuse auprès des personnes ayant voté pour moi et je ne souhaite absolument pas alimenter un discours « anti-associations professionnelles », convaincu que je suis de leur intérêt dans certaines circonstances et à la condition d’un pilotage clair et d’objectifs formalisés, il s’agit là avant tout d’une décision personnelle.

Je tiens en effet à préciser que des raisons personnelles me poussent aussi à faire des choix dans mes activités para-professionnelles et que je souhaite bon courage à tous les administrateurs et les membres de cette association, dont certains secteurs restent très actifs et efficaces dans certaines régions et sur certaines thématiques.

 

Silvae

Je suis chargé de la médiation et des innovations numériques à la Bibliothèque Publique d’Information – Centre Pompidou à Paris. Bibliothécaire engagé pour la libre dissémination des savoirs, je suis co-fondateur du collectif SavoirsCom1 – Politiques des Biens communs de la connaissance. Formateur sur les impacts du numériques dans le secteur culturel Les billets que j'écris et ma veille n'engagent en rien mon employeur, sauf précision explicite.

19 réponses

  1. TheSFReader dit :

    Micro question, d’un profane : c’est quoi l’ABDS ?

  2. TheSFReader dit :

    Micro question, d’un profane : c’est quoi l’ABDS ?

  3. B. Majour dit :

    Tu as planté des graines, va savoir comment elles germeront.
      B. Majour

  4. B. Majour dit :

    Tu as planté des graines, va savoir comment elles germeront.
      B. Majour

  5. Isalarsouil dit :

    Merci pour ce billet. C’est dommage mais effectivement il faut toujours être en accord avec ses propres convictions. Gageons que tu trouveras une nouvelle forme d’expression afin de permettre de porter un réseau interassociatif pérenne. Bon courage pour la suite

  6. Isalarsouil dit :

    Merci pour ce billet. C’est dommage mais effectivement il faut toujours être en accord avec ses propres convictions. Gageons que tu trouveras une nouvelle forme d’expression afin de permettre de porter un réseau interassociatif pérenne. Bon courage pour la suite

  7. Duhamel Benjamin dit :

    ça reste triste à entendre mais c’est comme ça . Davantage d’explications seraient à mon sens appréciables . Les problèmes , on sait qu’ils y en a mais il faut enfoncer le clou je pense, aller plus loin. on ne peut se contenter de ces réactions tant bien même qu’elles viennent de personnes illustres. DES EXPLICITATIONS ! merci de bien vouloir nous les transmettre pour qu’on avance TOUS ensemble

    • Des explicitations? Oui je n’ai pas pris le temps de préciser, mais il est effectivement sain que tout ça sorte du cénacle parisien, et soit partagé publiquement, il n’y a rien de secret la dedans. Ce genre de partage me semble même essentiel et une des raisons qui m’avait poussé au début à ouvrir mon blog, je ne souahite pas reproduire un effet de club étroit. En voici donc des explications de mon point de vue : nous avons passé un an et demi à concevoir avec un groupe ADBS puis un groupe ABF qui l’a rejoint un cahier des charges pour monter un réseau interassociatif sur les objectifs énoncés dans mon billet. Nous l’avons rendu public, des entreprises ont répondu (en validant par leur réponse le positionnement technique du projet) et tout a été brutalement stoppé à l’ADBS à l’été 2011 sous des prétextes financiers alors même qu’il s’agissait du seul projet concret et pouvant redonner un souffle et une image à ce qui fait le coeur d’une association : les échanges et les services et alors même que nous avions volontairement ouvert le projet au maximum dans la perspective de favoriser l’engagement associatif au delà du cercle des adhérents. Le problème c’est que nous nous sommes heurtés à un mur budgétaire mais pas seulement : un mur d’incompréhension de l’intérêt d’une tel projet, de ce que les gens allaient précisément en faire alors même qu’il s’agissait de créer une plateforme technique et d’y favoriser le déploiement d’usages et de service à partir des structures associatives, communautés déjà actives! Constamment on nous a reproché le manque de définition des usages, comme s’il s’agissait d’acheter une paquet de lessive. Nous avons été quelques uns à expliquer et expliquer encore après cet arrêt brutal (et sans concertation) du projet et à refuser que le projet soit moins ambitieux que nous l’avions proposé. Je passe sur les détails propres à un fonctionnement associatif en période de crise, mais nous avons eu tellement d’obstacles que la motivation a diminué, alors même que le projet a suscité de l’intérêt en dehors du CA, dans les régions, à l’ADBS notamment. A un moment donné, l’équipe s’est dessoudée avec le départ du chef de projet à l’ADBS vers d’autres horizon et le refus de s’engager de l’ABF qui a supprimé le budget ne voyant rien venir du côté ADBS. Au départ en 2009 l’ADBS comme l’ABF avaient chacune pourvu un poste orienté informatique et animation de communauté dans l’idée de ce projet… Des deux côtés les organes dirigeant des associations historiques n’ont pourtant pas considéré l’intérêt de fédérer une communauté de l’info-doc grâce à d’un outil dont nous pouvions maîtriser les fonctionnalités et les services (services potentiellement monétisables qui plus est), et n’ont pas jugé suffisamment important un phénomène de convergence des métiers de l’info-doc qui heurte des pé-carré et des préjugés puissants. Soit, j’ai d’autres chats à fouetter et nous allons plutôt aller vers des communautés de pratique ciblées. Voilà j’espère que c’est clair. Une dernière précision : j’ai toujours trouvé superflu une large consultation des gens sur l’outil sachant que la phase de consultation devait arriver après la création de la plateforme avec des fonctionnalités sociales standards (pour lesquelles nous n’avions pas a réinventer la poudre). Par contre la phase qui devait s’ouvrir là aurait été passionnante, ouverte largement vers tous, mais elle ne verra jamais le jour sous cette forme, c’est à dire globale et capable de donner une visibilité et une plateforme pour nos métiers.

    • Silvae dit :

      Des explicitations? Oui je n’ai pas pris le temps de préciser, mais il est effectivement sain que tout ça sorte du cénacle parisien, et soit partagé publiquement, il n’y a rien de secret la dedans. Ce genre de partage me semble même essentiel et une des raisons qui m’avait poussé au début à ouvrir mon blog, je ne souahite pas reproduire un effet de club étroit. En voici donc des explications de mon point de vue : nous avons passé un an et demi à concevoir avec un groupe ADBS puis un groupe ABF qui l’a rejoint un cahier des charges pour monter un réseau interassociatif sur les objectifs énoncés dans mon billet. Nous l’avons rendu public, des entreprises ont répondu (en validant par leur réponse le positionnement technique du projet) et tout a été brutalement stoppé à l’ADBS à l’été 2011 sous des prétextes financiers alors même qu’il s’agissait du seul projet concret et pouvant redonner un souffle et une image à ce qui fait le coeur d’une association : les échanges et les services et alors même que nous avions volontairement ouvert le projet au maximum dans la perspective de favoriser l’engagement associatif au delà du cercle des adhérents. Le problème c’est que nous nous sommes heurtés à un mur budgétaire mais pas seulement : un mur d’incompréhension de l’intérêt d’une tel projet, de ce que les gens allaient précisément en faire alors même qu’il s’agissait de créer une plateforme technique et d’y favoriser le déploiement d’usages et de service à partir des structures associatives, communautés déjà actives! Constamment on nous a reproché le manque de définition des usages, comme s’il s’agissait d’acheter une paquet de lessive. Nous avons été quelques uns à expliquer et expliquer encore après cet arrêt brutal (et sans concertation) du projet et à refuser que le projet soit moins ambitieux que nous l’avions proposé. Je passe sur les détails propres à un fonctionnement associatif en période de crise, mais nous avons eu tellement d’obstacles que la motivation a diminué, alors même que le projet a suscité de l’intérêt en dehors du CA, dans les régions, à l’ADBS notamment. A un moment donné, l’équipe s’est dessoudée avec le départ du chef de projet à l’ADBS vers d’autres horizon et le refus de s’engager de l’ABF qui a supprimé le budget ne voyant rien venir du côté ADBS. Au départ en 2009 l’ADBS comme l’ABF avaient chacune pourvu un poste orienté informatique et animation de communauté dans l’idée de ce projet… Des deux côtés les organes dirigeant des associations historiques n’ont pourtant pas considéré l’intérêt de fédérer une communauté de l’info-doc grâce à d’un outil dont nous pouvions maîtriser les fonctionnalités et les services (services potentiellement monétisables qui plus est), et n’ont pas jugé suffisamment important un phénomène de convergence des métiers de l’info-doc qui heurte des pé-carré et des préjugés puissants. Soit, j’ai d’autres chats à fouetter et nous allons plutôt aller vers des communautés de pratique ciblées. Voilà j’espère que c’est clair. Une dernière précision : j’ai toujours trouvé superflu une large consultation des gens sur l’outil sachant que la phase de consultation devait arriver après la création de la plateforme avec des fonctionnalités sociales standards (pour lesquelles nous n’avions pas a réinventer la poudre). Par contre la phase qui devait s’ouvrir là aurait été passionnante, ouverte largement vers tous, mais elle ne verra jamais le jour sous cette forme, c’est à dire globale et capable de donner une visibilité et une plateforme pour nos métiers.

    • Silvae dit :

      Des explicitations? Oui je n’ai pas pris le temps de préciser, mais il est effectivement sain que tout ça sorte du cénacle parisien, et soit partagé publiquement, il n’y a rien de secret la dedans. Ce genre de partage me semble même essentiel et une des raisons qui m’avait poussé au début à ouvrir mon blog, je ne souahite pas reproduire un effet de club étroit. En voici donc des explications de mon point de vue : nous avons passé un an et demi à concevoir avec un groupe ADBS puis un groupe ABF qui l’a rejoint un cahier des charges pour monter un réseau interassociatif sur les objectifs énoncés dans mon billet. Nous l’avons rendu public, des entreprises ont répondu (en validant par leur réponse le positionnement technique du projet) et tout a été brutalement stoppé à l’ADBS à l’été 2011 sous des prétextes financiers alors même qu’il s’agissait du seul projet concret et pouvant redonner un souffle et une image à ce qui fait le coeur d’une association : les échanges et les services et alors même que nous avions volontairement ouvert le projet au maximum dans la perspective de favoriser l’engagement associatif au delà du cercle des adhérents. Le problème c’est que nous nous sommes heurtés à un mur budgétaire mais pas seulement : un mur d’incompréhension de l’intérêt d’une tel projet, de ce que les gens allaient précisément en faire alors même qu’il s’agissait de créer une plateforme technique et d’y favoriser le déploiement d’usages et de service à partir des structures associatives, communautés déjà actives! Constamment on nous a reproché le manque de définition des usages, comme s’il s’agissait d’acheter une paquet de lessive. Nous avons été quelques uns à expliquer et expliquer encore après cet arrêt brutal (et sans concertation) du projet et à refuser que le projet soit moins ambitieux que nous l’avions proposé. Je passe sur les détails propres à un fonctionnement associatif en période de crise, mais nous avons eu tellement d’obstacles que la motivation a diminué, alors même que le projet a suscité de l’intérêt en dehors du CA, dans les régions, à l’ADBS notamment. A un moment donné, l’équipe s’est dessoudée avec le départ du chef de projet à l’ADBS vers d’autres horizon et le refus de s’engager de l’ABF qui a supprimé le budget ne voyant rien venir du côté ADBS. Au départ en 2009 l’ADBS comme l’ABF avaient chacune pourvu un poste orienté informatique et animation de communauté dans l’idée de ce projet… Des deux côtés les organes dirigeant des associations historiques n’ont pourtant pas considéré l’intérêt de fédérer une communauté de l’info-doc grâce à d’un outil dont nous pouvions maîtriser les fonctionnalités et les services (services potentiellement monétisables qui plus est), et n’ont pas jugé suffisamment important un phénomène de convergence des métiers de l’info-doc qui heurte des pé-carré et des préjugés puissants. Soit, j’ai d’autres chats à fouetter et nous allons plutôt aller vers des communautés de pratique ciblées. Voilà j’espère que c’est clair. Une dernière précision : j’ai toujours trouvé superflu une large consultation des gens sur l’outil sachant que la phase de consultation devait arriver après la création de la plateforme avec des fonctionnalités sociales standards (pour lesquelles nous n’avions pas a réinventer la poudre). Par contre la phase qui devait s’ouvrir là aurait été passionnante, ouverte largement vers tous, mais elle ne verra jamais le jour sous cette forme, c’est à dire globale et capable de donner une visibilité et une plateforme pour nos métiers.

      • Duhamel Benjamin dit :

        Merci pour cette réponse fournie et sincère.

        Je partage votre perplexité face à certaines rigidités présentes dans nos différents corps de métiers là où on le voit avec les évolutions technologiques, la convergence est de mise.
        Elle serait également un atout pour une meilleure reconnaissance auprès des professionnels qui ne sont pas de l’info-doc mais qui sont amenés à travailler avec nous.

        En tout cas merci pour votre engagement et bonne continuation dans d’autres projets?

      • Quel dommage !
        Il me semble que nous sommes nombreux à nous confronter à des murs d’incompréhension face à l’évidence du partage à partir de la construction d’un outil comme premier point de départ. (Dans les réseaux de petites bibliothèques municipales aussi…) C’est un facteur d’efficacité puissant dont la rentabilité est difficile à démontrer au premier abord… Un retard de plus ! 

  8. De toute façon, dedans comme dehors l’Adbs, on peut faire confiance à Silvère pour continuer le combat… l’action en faveur des professionnels de l’information documentation.
    Nous sommes des révélateurs de crise : les premiers éjectés quand ça commence à aller mal et les derniers repris quand ça va mieux. Mais nos savoir-faire sont difficilement remplaçables, et particulièrement utiles en ces périodes troublées, autant le faire savoir.
    Il me semblait aussi que les médias sociaux allaient nous aider à nous valoriser. J’en reste persuadé. Il faut continuer à investir dans ces compétences et à assurer notre présence (qu’elle soit perceptible ou non) sur les réseaux sociaux et, plus généralement, dans l’accompagnement et l’intégration des TIC dans nos pratiques professionnelles.

    • Scripta21 dit :

      Voilà un autre point objectif et essentiel : le travail éditorial et d’information réalisé par Silvère ! Pour ma part, je trouve qu’il a bien raison « d’autres chats à fouetter » … plutôt que de perdre son temps et surtout de la belle énergie avec une ensemble cristallisé dans sa propre « révélation »… de crise pour le moins institutionnelle voire identitaire. Sortir d’un cercle c’est aussi sortir de ses « limites ». Pour ce qui est du projet de globalisation, certes il était (est ?) particulièrement ambitieux mais laisser se développer une telle inclinaison n’eut-il pas été plus bénéfique à l’ADBS qu’une prudence mortifère. à suivre !

  9. De toute façon, dedans comme dehors l’Adbs, on peut faire confiance à Silvère pour continuer le combat… l’action en faveur des professionnels de l’information documentation.
    Nous sommes des révélateurs de crise : les premiers éjectés quand ça commence à aller mal et les derniers repris quand ça va mieux. Mais nos savoir-faire sont difficilement remplaçables, et particulièrement utiles en ces périodes troublées, autant le faire savoir.
    Il me semblait aussi que les médias sociaux allaient nous aider à nous valoriser. J’en reste persuadé. Il faut continuer à investir dans ces compétences et à assurer notre présence (qu’elle soit perceptible ou non) sur les réseaux sociaux et, plus généralement, dans l’accompagnement et l’intégration des TIC dans nos pratiques professionnelles.

  10. « Nous sommes des révélateurs de crise : les premiers
    éjectés quand ça commence à aller mal et les derniers repris quand ça va
    mieux ». Je ne veux pas y croire Stéphane.

    Peut-être parce que je suis jeune (et donc incompétente aux
    yeux de certains ténors de la profession) je n’ai jamais eu cette posture un
    peu de victime. Tous les métiers et toutes les compétences évoluent et je ne
    pense pas, pour ce qui est des nôtres, qu’ils sont en train de se dissoudre
    dans le web, le social, la technique ou… la crise.

    Je n’ai d’ailleurs jamais autant utilisé les méthodes
    d’analyse et de réflexion que j’ai apprises au début de mes études en… Histoire
    de l’Art (bien avant de venir à l’Information-Documentation) alors que je suis
    aujourd’hui chargée de missions de KM et de veille certes mais aussi de
    marketing, de communication voire même de prospective commerciale.

    Le cadre conceptuel d’une ou de plusieurs disciplines reste
    globalement le même, ce sont les conditions de leur exercice professionnel qui
    évoluent. Rien ne se perd, tout se transforme. Encore faut-il vouloir (ou
    pouvoir ?) se transformer et réutiliser ses compétences autrement. C’est là à
    mon sens le cœur de la crise que traverse l’ADBS. Ce qui ressort trop souvent
    des échanges au CA que je fréquente depuis juillet 2011 (je remercie mes
    électeurs) c’est une posture de victimisation, qui plus est, vécue comme une
    fatalité. Et face à cela, la grande force déployée est souvent celle de
    l’inertie.

    Toutefois je rejoins Silvère sur le fait qu’il n’y a pas
    d’aigreur à avoir ni envers les associations de professionnels en général, ni
    envers leurs adhérents. La posture de l’ADBS décrite plus haut ne reflète que
    peu la physionomie réelle de l’association et reste largement inconnue des
    membres ne fréquentant que peu ou pas le cénacle de la Délégation permanente ou
    du CA. Les secteurs et les régions rassemblent des adhérents et des animateurs
    motivés et dont les thématiques de réflexion et d’action ne sont ni fatalistes
    ni négatives mais au contraire tout à fait en phase avec les nouvelles réalités
    des métiers. Le secteur « Veille » et la délégation
    « Rhône-Alpes » nous en offrent un excellent aperçu. Espérons donc
    que l’immolation symbolique de Silvère saura déclencher un printemps ADBSien.

  11. « Nous sommes des révélateurs de crise : les premiers
    éjectés quand ça commence à aller mal et les derniers repris quand ça va
    mieux ». Je ne veux pas y croire Stéphane.

    Peut-être parce que je suis jeune (et donc incompétente aux
    yeux de certains ténors de la profession) je n’ai jamais eu cette posture un
    peu de victime. Tous les métiers et toutes les compétences évoluent et je ne
    pense pas, pour ce qui est des nôtres, qu’ils sont en train de se dissoudre
    dans le web, le social, la technique ou… la crise.

    Je n’ai d’ailleurs jamais autant utilisé les méthodes
    d’analyse et de réflexion que j’ai apprises au début de mes études en… Histoire
    de l’Art (bien avant de venir à l’Information-Documentation) alors que je suis
    aujourd’hui chargée de missions de KM et de veille certes mais aussi de
    marketing, de communication voire même de prospective commerciale.

    Le cadre conceptuel d’une ou de plusieurs disciplines reste
    globalement le même, ce sont les conditions de leur exercice professionnel qui
    évoluent. Rien ne se perd, tout se transforme. Encore faut-il vouloir (ou
    pouvoir ?) se transformer et réutiliser ses compétences autrement. C’est là à
    mon sens le cœur de la crise que traverse l’ADBS. Ce qui ressort trop souvent
    des échanges au CA que je fréquente depuis juillet 2011 (je remercie mes
    électeurs) c’est une posture de victimisation, qui plus est, vécue comme une
    fatalité. Et face à cela, la grande force déployée est souvent celle de
    l’inertie.

    Toutefois je rejoins Silvère sur le fait qu’il n’y a pas
    d’aigreur à avoir ni envers les associations de professionnels en général, ni
    envers leurs adhérents. La posture de l’ADBS décrite plus haut ne reflète que
    peu la physionomie réelle de l’association et reste largement inconnue des
    membres ne fréquentant que peu ou pas le cénacle de la Délégation permanente ou
    du CA. Les secteurs et les régions rassemblent des adhérents et des animateurs
    motivés et dont les thématiques de réflexion et d’action ne sont ni fatalistes
    ni négatives mais au contraire tout à fait en phase avec les nouvelles réalités
    des métiers. Le secteur « Veille » et la délégation
    « Rhône-Alpes » nous en offrent un excellent aperçu. Espérons donc
    que l’immolation symbolique de Silvère saura déclencher un printemps ADBSien.