Interview de Thomas Fourmeux, nouveau bibliothécaire engagé !

J’ai souhaité vous présenter Thomas Fourmeux qui vient d’arriver dans la profession des bibliothécaires, il m’a semblé intéressant d’avoir son point de vue sur sa formation, sur notre communauté et sur quelques problématiques des bibliothèques. Thomas veille dans le Bouillon des Bibliobsédés, il est membre actif de SavoirsCom1 et anime le nouveau blog Biblio Numericus que je vous invite à suivre ! (Sa présence en ligne ici). Retrouvez sous ce tags toutes les interviews qui ont été publiées sur ce blog. Dans le texte suivant, c’est moi qui souligne certains passages.

Thomas, quel est ton parcours en quelques mots ?

Une fois mon bac L en poche, j’ai effectué une maîtrise d’histoire. Puis, j’ai affiné mon projet professionnel et me suis orienté vers une maîtrise d’info-doc. Je travaillais en parallèle en bibliothèque universitaire. Cette expérience m’a décidé à m’orienter dans la voie des bibliothèques en suivant un master métiers du livre option bibliothèque.

Quel poste occupes-tu aujourd’hui ?

Je suis actuellement Assistant Multimédia au sein du réseau des bibliothèques d’Aulnay-sous-Bois. J’occupe ce poste depuis le mois de septembre. Je participe, avec Cyrille Jaouan,
à la modernisation du réseau. On essaie de construire et de développer une offre de services numériques. J’organise également des formations pour les publics et pour les collègues.

Tu débutes dans les bibliothèques, qu’est-ce qui t’a motivé à emprunter cette voie ?

Il y a plusieurs raisons qui m’ont donné envie de travailler en bibliothèque. Je voulais être un acteur de la diffusion des savoirs, permettre l’accès aux connaissances. Je travaille dans
une ville où une partie importante de la population est exclue de la culture et est aussi victime d’une fracture numérique. J’avais envie de participer, à mon échelle, à la réduction de cette fracture. Je suis attaché à la notion d’égalité et je pense que le bibliothécaire est, dans une certaine mesure, un militant de l’égalité qui œuvre pour l’accès pour tous à la culture. Jeconsidère la connaissance comme un bien commun qu’il faut protéger et promouvoir.

Est-ce que ta formation initiale dans les métiers du livre t’as permis d’aborder les questions numériques de manière satisfaisante ? Quel sont les manques à ton avis ?

Ma formation a permis d’entretenir l’intérêt que j’avais pour le numérique. J’ai suivi des enseignements qui m’ont permis d’acquérir des connaissances et une réflexion notamment sur
le livre numérique. Ça a été intéressant de comprendre comment les métiers du livre évoluent, quels sont les nouveaux acteurs. Le stage de fin d’étude a été aussi un des points positifs de la formation. Néanmoins j’ai quelques regrets. La formation est essentiellement théorique. Il pourrait y avoir des ateliers autour des liseuses, des TD pour apprendre à développer un
Epub, manipuler les tablettes….Il faudrait donner les moyens d’acquérir des compétences pour monter des sites ou des blogs. La formation devrait aussi davantage insister sur les questions de médiation numérique. La relation des bibliothèques et internet n’est pas assez évoquée. On nous forme comme si les bibliothèques pouvaient continuer à exister en dehors du web, en dehors des pratiques numériques. Il me semble que la formation repose sur ce qu’a été le métier de bibliothécaire mais pas sur ce qu’il est en train de devenir.

Tu t’es fait connaître par la qualité de ta veille puis tu as participé à la rubrique #copyrightmadness avec Lionel Maurel sur les abus du droit d’auteur et enfin tu as ouvert ton blog récemment : Biblio Numéricus. Quel regard portes-tu sur cette évolution? Comment es-tu passé de veilleur à blogueur ?

J’ai commencé mon travail de veille au moment où j’ai débuté ma formation en métiers du livre. A cette période je me suis intéressé à la question des réseaux sociaux, à l’identité
numérique, comment les outils numériques peuvent servir le professionnel dans sa pratique. Ce travail de veille a été un moyen de me constituer une culture professionnelle et de
développer mes connaissances sur le monde des bibliothèques. Cela a été également l’occasion de préparer les concours, d’entretenir et mettre à jour mes connaissances sur les
bibliothèques afin de développer une réflexion professionnelle. Puis ma veille a commencé à être reprise peu à peu. Tu m’as proposé de participer au Bouillon des Bibliobsédés. Par ailleurs, ça correspondait plus ou moins à une période de transition où j’étais en fin d’étude, j’effectuais un stage à la Bpi. J’entrais progressivement dans le monde professionnel. Je savais aussi qu’en septembre, j’allais travailler dans les bibliothèques d’Aulnay. Ça a été un cheminement qui a accompagné mon évolution d’étudiant à futur professionnel des bibliothèques. En parallèle, Lionel Maurel m’a proposé de participer au Copyright Madness. On fait, sous le ton de la dérision, l’inventaire des dérives de la propriété intellectuelle pour dénoncer les attaques successives contre le domaine public et nos libertés numériques. Au départ, les chroniques étaient publiées sur son blog S.I.Lex puis on a ouvert un Tumblr dédié au Copyright Madness. Cette proposition de Lionel de participer au CM m’a aidé à passer au statut de blogueur. Ce n’était pas évident pour moi d’oser publier des contenus, j’avais une certaine appréhension. Mais en même temps, je me posais la question d’ouvrir un blog. J’en avais déjà discuté avec toi pendant mon stage à la Bpi et l’idée a germé. A force de lire les blogs de la bibliosphère, je me suis dit que ça pouvait être intéressant de partager mon expérience de nouveau professionnel. C’était l’occasion de témoigner, d’échanger, de raconter avec un regard neuf mon entrée dans le métier mais aussi de me confronter aux représentations que je pouvais avoir, de ce que j’avais pu voir pendant ma formation et de mesurer le décalage qu’il y a entre ce qu’on imagine et ce qu’on peut faire véritablement. C’est dans ce contexte que Biblio Numericus est né. J’ai attendu d’avoir de la matière à exploiter. C’est la PirateBox qui a été l’élément déclencheur. Je me suis aperçu que ça pouvait servir la communauté des professionnels. Il y a aussi la situation actuelle des bibliothèques qui m’a motivée à prendre position sur les problématiques du moment. Et ça la veille ne me le permettait pas. Je voulais partager mon opinion et surtout essayer de susciter des débats entre professionnels.

Qu’est-ce qui t’étonne le plus en arrivant dans cette communauté des bibliothécaires ?

J’ai été agréablement surpris par la capacité de la communauté à exister. C’est une communauté vivante, au moins pour une partie, qui échange volontiers, prête à organiser des rencontres pour prendre le temps de se poser des questions et de réfléchir pour avancer. Il y a une identité professionnelle assez forte et stimulante. J’apprécie la volonté des bibliothécaires de partager ses expériences et permettre à d’autres bibliothécaires de tenter ces expériences localement. Enfin, je trouve assez sympa de voir comment une partie des bibliothécaires a investi les réseaux sociaux et les ont intégrés à leur pratique. Ils n’hésitent pas à les utiliser soit pour poser des questions soit pour y apporter des réponses.

Qu’est-ce qui t’énerve le plus ?

Le décalage qu’il peut y avoir au sein des professionnels. Il y a un fossé entre des professionnels qui ont une réflexion avant-gardiste sur le numérique et à côté d’autres qui ne se sentent pas du tout concernés par ces questions là, qui peuvent même être hostiles. Je trouve dommage que des professionnels puissent raisonner comme ça même si je peux comprendre que le numérique suscite des crispations. Ils font partie de ceux qui mettent papier et numérique en opposition et n’envisagent pas les deux supports de façon complémentaires. Cette inertie face au changement, cette hostilité aux nouvelles technologies font, dans une certaine mesure, le jeu des géants du web, beaucoup plus puissants que les bibliothèques. Ce sont eux qui mènent la danse et sont en train de nous imposer leur règle. L’autre chose qui m’énerve ce sont les verrous. Certains professionnels s’imposent des DRM mentaux, pour reprendre l’expression de Lionel Maurel. Ils s’autocensurent, hésitent à mettre en place des projets parce que ça ne leur semble pas légal, parce que ça ne correspond pas à leur éthique du bibliothécaire. La Copy Party a été un exemple flagrant, où j’ai pu discuter avec des professionnels qui n’admettent pas que des usagers puissent faire des copies perso avec leur propre matériel des documents qui sont mis à disposition par la bibliothèque. L’absence de prise de position ferme m’agace. Les professionnels et leurs associations devraient se positionner clairement. Par exemple sur la question des DRM, il faudrait s’opposer à la stratégie des grands éditeurs ou des acteurs du web qui sont en train de nous imposer leur modèle et que le politique cautionne. Je pense que le bibliothécaire incarne quelque part une figure de militant. On est des militants de l’accès au savoir, de la diffusion des connaissances, militants de l’égalité entre tous. On ne peut pas ne pas prendre position et se satisfaire d’une espèce de statu quo. Si on ne se défend pas maintenant, si on n’est pas force de propositions, c’est la mort des bibliothèques.

Pour toi la notion de « collection » en bibliothèques a-t-elle un sens ?

J’ai l’impression que c’est un des marronniers de la profession. Si on considère que la bibliothèque est une collection organisée de documents, la notion de collection a un sens.
Une collection se définit aussi par sa localisation. Les documents physiques se situent à l’intérieur de la bibliothèque. Or dans l’écosystème numérique, les documents sont stockés généralement en dehors de la bibliothèque. Ils sont conservés dans des serveurs dont la propriété n’appartient pas à la bibliothèque. Il me semble que le changement technologique participe à la redéfinition de la notion de collection. Peut-on parler de collection pour des abonnements à des périodiques électroniques qui sont vendus en bouquets (avec des conditions d’accès imposées) ? Quelle marge de manœuvre dispose le bibliothécaire dans l’acquisition des titres de revues ? Rendre accessible des revues électroniques et un fonds patrimoniale numérisé suffit-il à constituer une collection ? Je pense que c’est le web qui invite le plus à repenser la notion de collection. Le web est devenu un lieu de production, d’échange et de conservation des savoirs disposant. Certains reprochent le manque « d’éditorialisation du net » et ne font confiance qu’à la production traditionnelle qui serait la seule digne d’occupée les rayons d’une bibliothèque. Mais je pense qu’il faut s’appuyer sur le web pour constituer nos collections. Il renferme une quantité de richesses que le bibliothécaire pourrait faire connaître à son public. Les PirateBox et les licences Creative Commons constituent l’opportunité de mettre en place d’excellents dispositifs de médiation numérique. Certes ce travail de recherche et de sélection fait appel à de nouvelles compétences (connaitre les licences CC, savoir où on peut trouver des contenus libres…) mais il s’agit ni plus ni moins de ce que font déjà les bibliothécaires. Plus que la collection, la priorité à l’heure des pratiques numériques est la question de l’orientation et de l’accès pour nos publics.

Comment vois-tu les bibliothèques dans 20 ans ?

J’envisage deux scénarios. Si rien ne change les bibliothèques risquent de péricliter. Il y a aura des résidus de ce qu’on connait actuellement avec quelques bibliothèques vitrines… Les pratiques numériques ne vont pas s’arrêter, elles vont continuer à se développer. Il y a un nouveau rapport au savoir qui est en train de se construire et cette dynamique ne peut que se renforcer dans les années à venir. Si les bibliothèques ne sont pas partie prenante de toute cette culture numérique, si elles ne sont pas un acteur du web, leur avenir risque d’être mis en jeu. Elles ne pourront plus être présentes sous leur forme actuelle. Il faut être là où sont les gens. Il faut mettre en place des services qui correspondent à leur pratique. Puis je ne sais pas quelles seront les conditions économiques dans 20 ans, mais on voit bien comment la culture fait les frais des différentes crises économiques. Si on continue comme ça, les bibliothèques fonctionneront uniquement avec des bénévoles et des services de faible qualité. La seconde hypothèse que j’envisage, et celle pour laquelle je me bats, est plus optimiste. Les choses auront changé en profondeur. Les internautes ne seront plus considérés comme des voyous potentiels. Je pense et j’espère que le partage non-marchand entre individus sera légalisé et une contribution créative sera mise en place. Les bibliothèques seront des acteurs majeurs du web. Quand un usager cherchera un livre ou un film sur un moteur de recherche, les premiers résultats seront des documents de bibliothèques. Il y aura aussi un consortium puissant des bibliothèques, au niveau international, qui défendra l’accès aux connaissances sur internet. Ce consortium assurera notamment la défense du domaine public et en fera la promotion. Le domaine public aura été consacré par une loi, il sera protégé contre des attaques de copyfraud. Il y aura des bibliothèques numériques accessibles à tous, à distance ou sur place, sans contrainte, sans aucun verrou. Les modalités d’accès aux contenus numériques seront enfin pensées dans la logique du support numérique. On aura arrêté de raisonner selon les modalités d’accès liées aux supports physiques.

Voilà je remercie Thomas pour ses réponses précises à mes questions et je trouve particulièrement intéressantes, elle montrent que le numérique n’arrive pas par la formation initiale, mais bien par la veille, étape préalable à la publication et aux prises de positions. Thomas illustre bien aussi les motivations liées à l’égalité et l’attention aux pratiques qui sont je crois l’une des caractéristiques de notre métier.

Silvae

Je suis chargé de la médiation et des innovations numériques à la Bibliothèque Publique d’Information – Centre Pompidou à Paris. Bibliothécaire engagé pour la libre dissémination des savoirs, je suis co-fondateur du collectif SavoirsCom1 – Politiques des Biens communs de la connaissance. Formateur sur les impacts du numériques dans le secteur culturel Les billets que j'écris et ma veille n'engagent en rien mon employeur, sauf précision explicite.

11 réponses

  1. Livrearbitre dit :

    Témoignage très intéressant, qui permet de voir l’évolution de l’implication d’un professionnel dans le monde des bibliothèques, au gré des formations et des rencontres.

    Je ne suis pas tout à fait convaincue par la conclusion de Silvère : la formation initiale initie (d’où son nom), donne un cadre théorique et des pistes de réflexions, et invite au numérique, puisqu’elle donne des bases pour ajouter ses briques de réflexions personnelles. La veille, pour entretenir / approfondir / recréer est capitale, certes, mais plus encore les rencontres à mon sens, qui permettent de s’inscrire dans une dynamique collective et donne souvent l’impulsion pour devenir soi-même créateur ou en tout cas acteur.

    Les trois me semblent donc primordiales : découvrir et apprendre, expérimentez et s’investir, rencontrer et partager. Elle se complètent, elles ont besoin l’une de l’autre, elles forment un tout.

    • Silvae dit :

      Tu as raison de tempérer ma conclusion un peu radicale.. 🙂

      Le mardi 18 décembre 2012, Disqus a écrit :

  2. Poulpy dit :

    1) Il n’y a pas de formation initiale à bibliothécaire, territorial en tout cas. Il n’y en a plus. Maintenant c’est une semaine à l’ENACT pour réviser le statut du fonctionnaire territorial et basta. Il n’y a ni old school ni new wave, ni intercalation ni numérique dans cette formation. Ca vient donc forcément après. Les bibliothécaires d’Etat, eux, en revanche, ont le droit d’aller jouer au ping pong à l’ENSSIB.

    2) Assistant multimédia, c’est bibliothécaire ? gné ? Je suis le premier à défendre le numérique en BM et le rôle primordial des « assistants multimédia » (ou, moins ringard pour l’instant, des animateurs numériques), mais pas dans les derniers non plus pour rappeler qu’il s’agit bien de deux métiers différents. Un animateur ne gère pas de collection, un bibliothécaire ne délivre pas de formation. Ils bossent ensemble, c’est primordial. Mais un plombier et un électricien bossent tous les deux à construire une maison, ils n’en font pas le même métier pour autant. N’importe qui bossant en BM n’est pas bibliothécaire, c’est un métier, il y a même un bouquin qui le dit. Relieur, informaticiens, administratifs… sont vitaux, mais pas bibliothécaires.

    • Lisa dit :

      En réalité, il existe des licences professionnelles dont celle de Bordeaux, où je suis apprentie, qui forment les futurs bibliothécaires territoriaux. Je ne dis pas que c’est une formation parfaite, ce serait mentir, elle a ses lacunes, notamment dans le domaine du numérique en bibliothèque, mais elle existe.

  3. Maria Concepcion dit :

    Cette interview est intéressante à plus d’un titre. Elle mériterait d’être décortiquée : on y trouve synthétisé l’ensemble des représentations qui constituent aujourd’hui la nouvelle doxa et l’état d’esprit des gens du métier. En vrac : une double réduction, celle du problème du partage et de la diffusion de la culture à la question technique (i.e. inversion de la fin et des moyens), celle des compétences des bibliothécaires à la maîtrise des nouveaux outils ; un catastrophisme incongru : pour cette « avant-garde », l’heure est grave : les bibliothèques, tel le Titanic, seraient sur le point de sombrer, victimes de l’indifférence de leurs personnels devant la révolution en cours – et voilà la question sociale ramenée à la distribution imparfaite des gadgets électroniques (on s’explique mieux la propension de ces collègues à se faire les représentants de commerce des marchands de tablettes, des liseuses etc.). Si le collègue se dit atterré devant l’aveuglement d’une partie de la profession, de mon côté, c’est ce nouveau conformisme qui me navre. Un parallèle pourrait être fait avec le discours que tiennent en ce moment les patrons : nouvelle donne économique et contraintes techniques = adaptation nécessaire des salariés. Comme quoi, on peut être d’ « avant-garde » et être en phase avec l’imaginaire et la modernité libérales.

    Maria Concepcion

    • Thomas Fourmeux dit :

      Bonjour,

      Votre commentaire m’interroge. Il ne s’agit pas de doxa mais d’une réflexion d’un professionnel.Je ne réduis pas le partage/diffusion de la culture à la question technique. Je pense juste qu’il faut favoriser le développement des outils numériques en bibliothèque parce qu’ils sont un moyen supplémentaire de dissémination des connaissances. Par conséquent, cela implique de maîtriser ces outils. Cette maîtrise n’est pas innée. Elle passe par l’acquisition de compétences. Je suis désolé mais l’illectronisme est une réalité qui concerne à la fois une partie du public mais aussi les collègues (qui peuvent être en situation de fracture technologique). Je ne les blâme pas, je ne les condamne pas. Bien au contraire, je les invite à essayer de se former. Non pas pour que cela devienne leur hobby mais pour être en mesure de répondre aux attentes des lecteurs.

      Je ne sais pas si vous travaillez en bibliothèque mais (exceptés quelques établissements) les bibliothèques ne sont pas les lieux les plus fréquentés. Je ne dis pas que le numérique suffit à faire venir les gens. Je dis juste que c’est l’occasion de montrer une image d’un établissement qui est capable de s’adapter et de vivre en fonction de son époque et des pratiques des individus. Il existe encore aujourd’hui des établissements qui n’ont pas de sites/portails. Quelle image peut avoir ce type de structure? (je ne parle pas de la qualité de ses collections).

      « L’heure est grave ». Et bien oui, l’heure est grave madame. Voyez ce qui se passe au Royaume-Uni où plusieurs centaines de bibliothèques ont fermée. Même les établissements ouverts avec des bénévoles montrent des signes de faiblesse. Ils quittent le navire peu à peu. La situation n’est pas réjouissante pour nos équipements. Les budgets sont en baisse, les postes sont gelés, quelle peut être la qualité du service dans ces conditions là?

      En ce qui concerne votre parallèle à l’économie et à mes qualités de VRP des constructeurs, je suis assez sceptique. Votre structure n’est-elle pas abonnée à Livre Hebdo (SNE), vous achetez des livres édités par Gallimard, Hachette, Editis… êtes-vous pour autant une succursale de ces groupes ? Je ne dis pas que tout le monde doit avoir un ipad, un iphone, un pc portable. J’affirme que les bibliothèques doivent en disposer pour permettre à nos publics de les manipuler, de découvrir ces objets et de s’initier. Pour la simple et bonne raison que cela fait partie de nos missions. Je pense qu’il faut s’adapter sans arrêter ce qu’on faisait avant.

      • MC dit :

        « Répondre aux attentes des lecteurs », dites-vous. Etes-vous sûr que ces « attentes » existent ailleurs que dans les fantasmes des bibliothécaires branchés ? Pour ma part, je ne les perçois pas ; et certaines enquêtes, fort intéressantes, me donnent raison. Vous aussi d’ailleurs qui, dans le cours de votre message, soulignez qu’il faut permettre aux lecteurs « de découvrir ces objets et de s’initier » à leur manipulation. Preuve, par conséquent, qu’il n’y a pas de besoin (sinon un besoin de découverte, une curiosité pour les gadgets – mais ce serait jouer sur les mots).

        Par contre, lorsque vous insistez sur la nécessité de promouvoir « l’image d’un établissement qui est capable de s’adapter et de vivre en fonction de son époque », vous parlez juste : appâte (« image ») et conformisme (adaptation) ; voilà qui résume à merveille l’engouement actuel de « l’avant-garde » de la profession pour le high tech. (L’esprit critique, qu’on se flatte de posséder dans ce milieu, commande-t-il de se conformer au monde tel qu’il va ?)

        « S’adapter sans arrêter ce qu’on faisait avant » ? Au fait, que faisiez-vous « avant » ?

        Maria Concepcion

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