Voici une Citamap du livre Médiarchie d’Yves Citton au Seuil. D’abord qu’est-ce qu’une Citamap ?
Qu’est-ce qu’une Citamap ?
- une cartographie d’un contenu à partir de citations
- Ce n’est pas une stricte synthèse mais plutôt un redécoupage qui facilite son appropriation
- Les concepts extraits sont tous appuyés par des citations originales
- Il s’agit d’une réinterprétation d’un contenu publié
- Le lien vers le contenu original est toujours dans la bulle centrale
- Une Citamap est placée sous le régime de la citation, exception au droit d’auteur reconnue dans le droit français
- Une Citamap peut-être placée sous licence creative commons même si le contenu d’origine ne l’est pas
J’ai inventé ce concept à l’occasion d’une lecture d’article sue les communs. C’est un dispositif de synthèse de lecture, sous forme de carte heuristique. J’ai utilisé l’excellent service en ligne de cartographie Coggle.it, que je vous recommande. Vous trouverez mon avis sur ce livre ci-dessous.
Mon avis sur ce livre : Très riche en concepts, ce livre à l’immense mérite de donner à comprendre la recherche sur les médias au delà de la médiologie française dont il prend soin de s’éloigner. D’un accès exigeant parfois, on ressort de ce livre avec des outils pour mettre en mot et mieux comprendre l’influence et la nature des médias, sans pour autant en dégager un positionnement neuf. On notera l’intérêt d’Yves Citton pour les communs (le big data en communs), mais on reste déçu qu’il ne développe pas ce sujet en se contentant de le brandir de manière trop maladroite (notre bien commun) pour en tirer toute la pertinence, même si la notion de réciprocité à travers le copyfarleft est proposée. Les propositions formulées à la fin du livre ne sont pas nouvelles et contrastent avec la richesse conceptuelle de l’analyse des médias… Ce livre est un précieux appel à comprendre et à « créolisér » (en référence à E. Glissant) les médias et l’influence qu’ils déploient sur nos vies et notre attention. Le livre n’aborde que très imparfaitement les enjeux du numérique, même si l’analyse par les affects inspirée par Spinoza rend les analyses très proches du livre le Web Affectif qu’on recommande aussi chaudement. L’approche par le travail digital inspirée d’Antonio Casillli est un très bon complément à cette lecture, et vient s’articuler à la conception des médias portées par Yves Citton. Si vous êtes parisien, je signale d’ailleurs la conférence d’Yves Citton le 12 mars prochain dans le cadre du séminaire d’Antonio Casilli.