En ces temps de campagne électorale je souhaite soumettre à votre sagacité le fait suivant : France-inter (dont je suis un auditeur modeste et génial, et dont j’espère que vous savez qu’on peut podcaster toutes les émissions) s’est déplacé au total 5 fois à Marseille, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Lille, pour son émission grand public et à une heure de grande écoute : « le téléphone sonne« , présenté par Alain Bédouet. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un forum radiophonique avec des appels et des mails d’auditeurs et des réponses des invités sur un thème. C’est une émission d’opinion qui me semble avoir son utilité.
Pourquoi ces déplacements? A chaque fois, il s’agit pour France-inter de se rendre visible et d’aller « au contact » des auditeurs.
Ce qui m’interroge c’est le lieu où sont effectués ces déplacements : dans les 5 cas France-Inter s’est déplacé dans des Fnac. En bon Bibliobsédé je me demande donc pourquoi, la Fnac a été choisie plutôt que les grandes bibliothèques de ces villes! Ca peut paraître bibliocentré comme question mais il me semble qu’à l’heure où on s’interroge sur notre place dans l’espace publique, ce genre d’opération est à même de rendre visible notre action d’une manière plutôt intéressante et de montrer que les bibliothèques sont aussi là pour aider à comprendre les enjeux du monde contemporain….
C’est vrai quoi: question technique j’imagine que c’est tout à fait gérable pour une grande bibliothèque comme l’Alcazar ou la Part-Dieu, ou la BPI non? Alors Radio France a-t-elle un accord d’exclusivité avec la Fnac? c’est probable, mais dans ce cas là, qu’est-ce qui justifie que ce soit la Fnac (critères), sur quoi porte l’accord et après tout pourquoi une radio de service public passe-t-elle de tels accords?
Bon ben comme j’ai envie d’en savoir plus, j’ai écrit un mail à Alain Bédouet. J’attends la réponse (sans trop me faire d’illusions hein) et que vous en tiendrai informé. (m’en fiche si j’ai pas de réponse, je met ma question sur le Guichet du savoir et ce sera à eux de chercher…mééé non je plaisante de tout façon il vont m’éjecter si je fais ça 😉 (j’ai eu une réponse elle est ci-dessous!)
voici en substance le mail envoyé:
Bonjour M. Bédouet
J’ai une question simple à vous poser. Je souhaite savoir en tant que simple auditeur de votre émission et par ailleurs bibliothécaire (et auteur d’un blog sur les bibliothèques) pourquoi les émissions qui ont eu lieu en province se sont déroulées dans des FNAC. Pourquoi la Fnac? s’agit-il d’un accord commercial avec eux? Sur quelles bases de donnant donnant avec France inter?
Avez vous pensez à organiser de tels forums dans des bibliothèques? de très beau lieux existent dans les villes où votre émission s’est arrêtée et auraient à mon avis été tout à fait à même (y compris techinquement) d’accueillir votre émission.
Symboliquement organiser votre émission dans les bibliothèques aurait été intéressant pour montrer que vous traitez de l’actualité chaude et des questions de société quand nous autres bibliothécaires proposons à nos publics les moyens de mieux comprendre et de s’informer. Nous sommes complémentaires et dans le domaine public…
Je vous remercie par avance de vos réponses à mes questions.Bien cordialement et merci pour vos émissions.
Bibliobsession, un bibliothécaire blogueurMise à jour : Réponse d’Alain Bédouet, reçue par mail le 19/04/2006 à 14h15:
La décision (d’organiser des « Téléphone sonne » en public dans plusieurs grandes villes : Lille, Strasbourg, Bordeaux, Lyon, Marseille) a été prise très vite. Les auditoriums des Fnac étaient disponibles, à la différences d’autres lieux selon les villes. Il ne s’agit pas d’un accord « commercial » avec la Fnac. Nous retenons l’idée de demander leur accueil aux bibliothèques municipales, sous réserve qu’elles puissent nous accueillir entre 19 et 20 heures, avec une surface nécessaire pour permettre la présence du public.Cordialement« Le Téléphone sonne »