Une très chouette discographie numérique par la bibliothèque de la Cité du livre d’Aix-en-Provence

Découvert grâce Marlène au détour d’une conversation sur twitter, voici une très belle discographie numérique réalisée par la Cité de livre d’Aix-en-Provence Le site fonctionne sous Typo 3, logiciel libre utilisé également par le réseau des médiathèques du SAN Ouest Provence. Voilà qui confirme une fois de plus que les outils ne seront pas crées par des prestataires informatiques, mais par des « bibliothécaires-bidouilleurs-conscients-de-leur-rôle-de-médiation ». Trève de discours : allez voir ce superbe travail de médiation numérique ! Bravo pour cette belle innovation !

Silvae

Je suis chargé de la médiation et des innovations numériques à la Bibliothèque Publique d’Information – Centre Pompidou à Paris. Bibliothécaire engagé pour la libre dissémination des savoirs, je suis co-fondateur du collectif SavoirsCom1 – Politiques des Biens communs de la connaissance. Formateur sur les impacts du numériques dans le secteur culturel Les billets que j'écris et ma veille n'engagent en rien mon employeur, sauf précision explicite.

2 réponses

  1. Fabien dit :

    Nous sommes bien loin d’un web sémantique avec cette démarche, et beaucoup plus dans le web marketing événementiel (approche commerciale).
    C’est une démarche, certes louable et méritante, mais individuelle (ou isolée) et assez peu ajustable. Une illustration par oeuvre (Album), du flash propriétaire, pas de flux, pas de réutilisation possible, pas d’indexation, … Cela reste éphémère et c’est dommage car ce concept est saisonnier (un marronier?!), comme toute compilation. Pour une publication liée à l’époque (compilation electro 2008), il paraît préférable d’utiliser des outils plus génériques. Qui va se charger de la compilation printemps 2009 musique classique ? Un(e) bénévole motivé(e) de passage ?
    Je suis sceptique sur l’intégration avec l’outil CMS Typo3, et le paramétrage possible de cette « extension ». Le rôle du CMS ici semble n’être qu’un intégrateur de contenu flash, aucun rapport avec de la gestion de contenu « dynamique » (blog, portail, …).

    La mutualisation de ces démarches me semble être une meilleure approche. La présentation pourrait être personnalisée, mais le fond présente un intérêt pour plusieurs bibliothécaires (discothéquaires?). Un « greffon » ou un module pour CMS, ou une application entièrement paramétrable permettrait à des discothéquaires de se concentrer un peu plus sur le contenu que sur les outils de mise en forme pour la valorisation de leur fond par la constitution de « compilations ».
    Une sorte de (feu) muxtape par style / année, avec une mise en forme plus attrayante de type coverflow (selon les besoins), pourrait être une piste. Et là je pense que ça n’intéresse plus que les discothéquaires !

    Cependant, je concède qu’une telle réactivité ne peut provenir d’un projet lancé et délégué à un prestataire, sauf si la démarche de réutilisation et de partage est mise en avant (mais qui va payer ?!), et que le besoin est clairement compris et spécifié.
    Cela prouve aussi que ces évolutions peuvent difficilement provenir naturellement des fournisseurs d’outils (SIGB, OPAC, …), mais doivent être demandées explicitement par les utilisateurs (bibliothécaires). Ceci implique malheureusement un coût de réalisation (en temps et en argent) bien plus (trop?) important.

    Cela pourrait être effectivement utile d’avoir un « sprout » ou un module intégré (comme pour les vidéos youtube), paramétré par une application qui permette la saisie du contenu (la compilation), soit manuellement, soit par aggrégation (les albums les plus sorties sur l’année 2008) de données issues d’applications externes (exports statistiques SIGB, ventes amazon, …).
    Désolé c’est un peu long pour un commentaire …

  2. Yvonnic dit :

    D’accord avec vous deux. Les “bibliothécaires-bidouilleurs-conscients-de-leur-rôle-de-médiation” sont indispensables pour identifier la demande professionnelle sur ce type de service. C’est vrai aussi que plutôt que d’aligner des réalisations individuelles il serait préférable de les mutualiser. Et ce n’est qu’à partir de là qu’une offre de prestataires pourra voir le jour. Si on remonte dans le temps dans l’histoire des logiciels de bibliothèques, on voit bien que les meilleurs produits actuels sont ceux qui ont le plus su tenir compte de la demande professionnelle (notamment au niveau de la qualité des Opac). Laquelle se traduit d’ailleurs ensuite par des demandes précises dans les marchés publics, dernière étape dans « l’officialisation » d’une demande professionnelle. Ne crachons donc pas sur les prestataires informatiques, ils restent probablement encore pour un moment l’avenir logistique du développement de nos prestations, mais seule la profession peut les aider à identifier les besoins. Ne soyons pas hpocrites: On ne nous proposera un jour que les produits que nous aurons effectivement demandés. A nous de bien demander. Ce blog y participe remarquablement et de façon unique.