Prêt Numérique en Bibliothèque : critique constructive d’un modèle inadapté
C’est aujourd’hui de la Ville de Paris sort sa bibliothèque de prêt numérique… n’hésitez pas à l’utiliser et à la tester elle va probablement être rapidement inutilisable avec le merveilleux système de jetons que PNB propose. Comme les bibliothèques sont facturées au nombre d’emprunt de livres numériques et qu’elles ont des budgets limités, plus le public consulte les fichiers de PNB et moins la bibliothèque peut les proposer! Plus on fait notre métier de médiateurs sur ces contenus et moins on a de livres numériques à recommander, n’est-ce pas formidable ? Allez n’hésitez pas à tester le service et le dire sur twitter!
Pour ceux qui l’ignorent, PNB en deux mots c’est une offre de livre numériques chronodégradables pour les bibliothèques, les usagers accèdent à des livres sous droits avec des DRM Mission impossible : le livre s’autodétruit au bout d’une durée de prêt. Et c’est pire que ça, puisque les bibliothèques n’achètent jamais le fichier mais uniquement un droit temporaire d’accès par titre qui expire au bout d’un certain temps. Question enclosures, on fait difficilement pire!
Quel contraste avec le chouette festival Numok de la Ville de Paris (quasi anagramme de commun) qui comporte tout une partie liée aux communs de la connaissance… et se déroule en ce moment, comme le Festival le temps des communs!
Voici un support utilisé en juillet à l’ENSSIB puis lors d’une table ronde organisée sous l’égide Médiadix Université Paris Ouest pour expliquer combien nous trouvons avec SavoirsCom1 ce modèle est inadapté. D’un simple point de vue économique, l’offre est tout simplement inabordable pour les budgets publics comme nous l’avions montré chiffres à l’appui en fin d’année dernière. Le site du journal l’Express avait relayé.
Voici donc les éléments plus développés d’une critique constructive, c’est à dire avec des chiffres, des alternatives, des exemples étrangers et une volonté de mettre cette approche du livre numérique en perspective avec les communs de la connaissance.
Le titre de ce billet n’est pas innocent… les plus anciens lecteurs de ce blog reconnaîtront une référence à un billet de 2006 critiquant feu Ithèque qui n’était autre que la tentative de vendre des mp3 sous DRM chronodégradables aux bibliothèques et à leurs usagers. A l’époque on m’avait même envoyé une lettre d’avocat pour que je retire un billet. Heureusement, tout ça, c’est du passé!
Voici le support, n’hésitez pas à commenter ce billet si vous le souhaitez.
1 réponse
[…] Paris a lancé la bibliothèque numérique de prêt, les premières inquiétudes et sur le système des jetons du PNB sont arrivées presque en même temps et la tension est […]